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ThrustMe valide en vol le premier moteur ionique à iode
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ThrustMe a réalisé avec succès deux tests en orbite basse de son moteur ionique NPT30-I2-1U qui utilise de l'iode comme carburant. Avec deux mises à feu en orbite de 90 minutes, le nanosatellite Beihangkongshi-1 s'est élevé de 700 mètres. Réalisés fin décembre et début janvier, ces deux tests démontrent le fonctionnement des technologies développées par ThrustMe pour alimenter son moteur ionique NPT30-I2-1U avec de l'iode.
La start-up parisienne l'a annoncé le 18 janvier dans un communiqué. « Les premières mises à feu en orbite sont une étape cruciale dans le développement d'un moteur », souligne Ane Aanesland, directrice générale de la start-up.
Lancé le 6 novembre 2020, le satellite du chinois Spacety devra encore effectuer une trentaine de mises à feu similaires pour atteindre son orbite finale 20 kilomètres plus haut.
Ces premiers tests ont de quoi conforter ThrustMe et lui ouvrir des perspectives pour la suite. Au-delà d'une mission scientifique pour laquelle son moteur a été choisi et deux missions pour des agences spatiales, l'entreprise indique avoir de nombreux contrats et prospects commerciaux sur lesquels elle ne souhaite toutefois pas communiquer. Mme Aanesland précise que ThrustMe a les capacités de production pour honorer ses commandes cette année : « L'année prochaine, il faudra peut-être penser à un endroit plus grand ».
Très concurrentiel, le secteur des moteurs ioniques miniatures fourmille d'acteurs qui développent des technologies différentes. Le principe général : des ions sont créés, à partir d'un carburant et d'électricité, et éjectés pour générer une poussée. De quoi atteindre les orbites voulues, opérer les satellites et les désorbiter en fin de vie. Autant de fonctions nécessaires aux constellations qui se multiplient.
Alors que ses concurrents utilisent généralement du xénon comme carburant, ThrustMe se distingue par l'usage de l'iode. « C'est une vraie rupture », assure Mme Aanesland. « L'industrie spatiale y travaille depuis plus de quinze ans ». Et pour cause : l'iode est moins cher à produire et à utiliser, ajoute-t-elle : « Il divise par quarante les coûts de mise en œuvre du moteur. Cela fait une grosse différence pour les constellations ».
Alors que le xénon est utilisé sous forme de gaz sous pression, l'iode est solide. Résultat : le moteur est livré avec le plein et le client l’intègre seul, poursuit-elle : « C'est le premier moteur clé en main. » Pour cela, il a fallu développer les moyens de sublimer l'iode et de gérer le flux de gaz.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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