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Tests de toxicité : vers une méthode de substitution à l'expérimentation animale
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Le chercheur allemand Ralf Herwig, qui travaille au célèbre Institut de génétique moléculaire Max-Planck à Berlin, a été récompensé du prix de la recherche pour la protection des animaux pour ses travaux ouvrant la voie à un nouveau type d'évaluation de la toxicité des substances chimiques dans le foie, qui présente la particularité de ne plus recourir aux essais sur les animaux.
Dans le cadre du programme REACH, entré en vigueur en 2008, l'Union européenne veut mieux contrôler l'utilisation des substances chimiques dans l'alimentation ou les matières premières, dans le but d'améliorer la santé des Européens. Avec les protocoles actuels, les études d'évaluation sur les animaux du pouvoir cancérigène d'une substance durent au moins deux ans.
Ralf Herwig, en coopération avec la firme suédoise Cellartis, a développé des cellules artificielles semblables à des cellules hépatiques qui pourraient permettre à terme de se passer d'essais sur les animaux. Ces cellules de synthèse seront exposées aux molécules à évaluer selon trois niveaux de toxicité : génotoxique carcinogène, non génotoxique carcinogène, et non carcinogène. L'évaluation du niveau de toxicité se fera en observant les effets des différents produits chimiques sur le bon fonctionnement des gènes des cellules testées.
Jusqu'à présent, pour contrôler la toxicité des substances dans le système cellulaire, il fallait comparer l'expression des gènes impliqués à des informations statistiques. Mais, grâce à cette nouvelle méthode, l'ensemble des informations biologiques est prise en compte, ce qui devrait permettre de ne plus avoir recours à l'expérimentation animale, de plus en plus controversée.
Selon Ralf Herwig, "Cette nouvelle technique permet d'identifier les mécanismes cellulaires qui ne sont pas liés à des modifications du génome". Le gouvernement allemand, pour sa part, souligne que "Ces travaux montrent que nous pouvons réduire et peut-être un jour supprimer les essais sur les animaux grâce à ces nouvelles méthodes".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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