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Un test sanguin détecte l'efficacité des antidépresseurs chez les patients
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Des scientifiques du King's College de Londres ont mis au point un test sanguin qui permet de prédire la réceptivité des patients atteints de dépression aux antidépresseurs classiques. Cette approche pourrait conduire à des traitements personnalisés. Avec ce nouveau test sanguin développé par des chercheurs britanniques, il serait désormais possible de pister le degré de l'état dépressif des patients et son évolution en fonction des traitements administrés.
L'étude a ciblé deux biomarqueurs qui mesurent l'inflammation dans le sang auprès de deux groupes de patients dépressifs. De précédentes études ont apporté la preuve que plus les niveaux d'inflammation sont élevés plus la forme de dépression est sévère, avec une probabilité augmentée d'avoir une réceptivité faible aux antidépresseurs classiques.
Les chercheurs ont en effet constaté que les résultats d'analyse de sang prouvaient de manière fiable la non réponse - pour 100 % des patients - aux traitements généralement prescrits. D'après les chercheurs, les personnes se trouvant en dessous d'un seuil d'inflammation pourraient, eux, bénéficier favorablement des traitements classiques.
Pour les chercheurs, cette découverte permettrait de développer ou d'adapter le traitement plus efficacement pour les patients dont l'analyse sanguine se situe au-dessus du seuil d'inflammation, y compris l'association de plusieurs antidépresseurs ou des anti-inflammatoires. Autrement dit, des traitements établis à la carte pourraient très tôt être envisagés de manière personnalisée.
Les deux biomarqueurs sélectionnés renseignent particulièrement sur le développement de nouveaux neurones dans le cerveau et leur interaction ainsi que la mort des cellules liée au stress oxydatif qui survient quand le corps surproduit du stress et lutte ensuite pour enlever des molécules appelées radicaux libres, en cause dans le développement des symptômes dépressifs. Les chercheurs recrutent actuellement des participants pour mettre en place un essai clinique. L'objectif est, entre autres, d'observer si l'ajout d'un anti-inflammatoire à un antidépresseur améliore la dépression.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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