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Un test salivaire pour mieux détecter l'insuffisance cardiaque
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Des chercheurs de l’Université d’État du Colorado ont développé un dispositif qui promet de détecter l’insuffisance cardiaque en seulement quinze minutes à partir d’une simple goutte de salive. Le test permet de mesurer les niveaux de protéines Galectine-3 et S100A7 dans la salive, deux biomarqueurs qui ont déjà été associés à une insuffisance cardiaque. A terme, un tel dépistage pourrait être administré pour « vérifier l'état de santé toutes les deux semaines au lieu de tous les six mois actuellement ».
Touchant plus de 1,5 million de personnes en France, l’insuffisance cardiaque constitue l'une des principales causes de décès dans le monde, en particulier parmi les patients qui ont un accès limité aux hôpitaux et centres spécialisés. Jusqu’à présent, elle se détecte généralement via un test sanguin administré par un professionnel de santé qui mesure les niveaux de peptide natriurétique de type B (BNP), une protéine indiquant que le cœur travaille trop dur et ne peut pas pomper suffisamment de sang oxygéné dans le corps. Avec la volonté de simplifier le dépistage de l’insuffisance cardiaque, « de l’exporter du laboratoire à la maison », des chercheurs de l'Université du Colorado (Etats-Unis) ont développé un dispositif qui promet de détecter l’insuffisance cardiaque en seulement quinze minutes à partir d’une simple goutte de salive. Leurs travaux ont été présentés lors d’un congrès de l’American Chemical Society (ACS) qui s’est tenu récemment outre-Atlantique.
Le nouveau test salivaire, qui pourrait être réalisé à domicile, est un prototype de biocapteur « intuitif et peu coûteux », appelé en anglais electrochemical capillary-driven immunoassay (eCaDi), selon un communiqué. Il permet de mesurer les niveaux de protéines Galectine-3 et S100A7 dans la salive, deux biomarqueurs qui ont déjà été associés à une insuffisance cardiaque. « Très facile à assembler », le dispositif à usage unique est composé de couches de plastique transparent et flexible entre lesquelles se trouvent des coussinets de réactifs en fibre de verre contenant des composés qui réagissent avec la salive et mesurent la galectine-3 et la S100A7 lorsqu'un courant électrique est appliqué à l'appareil.
Expérimenté sur « des échantillons standardisés de salive humaine », l’eCaDI a pu « détecter avec précision les quantités de Galectine-3 et de S100A7 dans la salive », expliquent les chercheurs. Cette étude est, selon eux, « un premier pas vers un capteur électrochimique robuste et non invasif pour les biomarqueurs d'insuffisance cardiaque ». A terme, un tel dépistage pourrait être administré par le patient lui-même pour « vérifier son état de santé toutes les deux semaines au lieu de tous les six mois » actuellement.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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