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Un test révolutionnaire pour diagnostiquer les cancers du sang en deux heures

Des chercheurs de l'Institut du cancer Dana-Farber, aux Etats-Unis, ont développé une technologie qui permet de détecter rapidement et avec précision des mutations génétiques spécifiques responsables de deux formes de leucémie, la leucémie promyélocytaire aiguë (LPA) et la leucémie myéloïde chronique (LMC). Depuis plusieurs années, des traitements de précision existent pour la LPA et la LMC, mais dans de nombreuses structures médicales à travers le monde, les outils de diagnostic ne sont pas accessibles ou trop lents, ce qui retarde la prise en charge des patients. En effet, le processus habituel implique l’envoi d’échantillons sanguins vers des laboratoires spécialisés, avec des délais pouvant atteindre plusieurs jours, voire une semaine.

Pour certaines formes de leucémie comme la LPA, ce délai peut être fatal. « Lorsque les diagnostics ne sont pas facilement disponibles, jusqu'à un patient sur trois meurt de la maladie en attendant un diagnostic », précisent les scientifiques dans un communiqué. La technologie développée par Dana-Farber pourrait révolutionner cette situation en permettant un diagnostic en seulement deux heures. Le test fonctionne de manière simple : il analyse un échantillon de sang à la recherche de séquences d'ARN spécifiques aux mutations présentes dans la LPA et la LMC. Ce procédé, basé sur les ciseaux génétiques CRISPR, assure une précision exceptionnelle, avec des résultats fiables à 100 %, selon les études. Les chercheurs ont notamment testé cette technologie sur des patients dans des hôpitaux américains réputés, mais aussi dans des régions aux ressources plus limitées en Afrique et en Asie, où les résultats se sont révélés tout aussi précis.

L’avantage majeur de ce test réside dans sa simplicité d’utilisation : il ne nécessite pas de formation médicale particulière et peut être appliqué directement sur le lieu où sont prodigués les soins. Comme l'explique le Docteur Rahul Vedula, qui a participé à l’étude, « cela signifie qu'un médecin en salle d'urgence pourrait, en l’espace de quelques heures, savoir si un patient doit recevoir un traitement qui peut lui sauver la vie ». Sachant qu’une intervention rapide réduit considérablement le risque de mortalité, de 30 % à moins de 10 % lorsque le traitement est administré rapidement.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

EurekAlert

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