Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Le terbium-161, un nouveau traitement contre le cancer de la prostate résistant
- Tweeter
-
-
0 avis :
Dans le cadre du projet Prognostics (Personalized theragnostics of metastatic prostate cancer), les équipes de Roger Schibli de l'Institut Paul Scherrer (PSI), Damian Wild de l'Hôpital universitaire de Bâle et Nicola Aceto de l'EPFZ, en Suisse, testent un nouveau médicament radioactif qui pourrait être plus prometteur que les radiopharmaceutiques actuels.
Depuis une dizaine d'années, l'Institut Paul Scherrer mène des recherches sur un nouvel isotope – le terbium-161 – destiné à être utilisé en thérapie. Le groupe de recherche dirigé par Cristina Müller au Centre des sciences radiopharmaceutiques du PSI a montré, lors de tests en laboratoire, que le terbium-161 pouvait traiter efficacement les tumeurs. Dans le cadre de Prognostics, cette approche prometteuse doit maintenant être testée sur 30 patients de l'Hôpital universitaire de Bâle pour lesquels d'autres thérapies n'ont pas donné les résultats escomptés.
Ce type de médicament est constitué de substances radioactives – appelées radiopharmaceutiques – qui sont injectées dans la circulation sanguine. Ces molécules sont conçues pour se fixer à la surface des cellules tumorales, mais pas aux cellules saines (comme une clé sur une serrure), et finalement attaquer et détruire le patrimoine génétique de cette cellule.
Les scientifiques ont désormais identifié une raison possible qui expliquerait pourquoi les médicaments radiopharmaceutiques utilisés pour traiter le cancer de la prostate n'ont pas d'effet sur un tiers des patients. Les électrons émis lors de la désintégration radioactive déposent trop peu de dose sur les plus petites métastases ou les cellules tumorales individuelles, de sorte que celles-ci survivent.
Dans le programme Prognostics, les partenaires testent un médicament contenant l'isotope terbium-161, qui agit de manière plus ciblée. La cellule tumorale est endommagée, ne peut plus se diviser et finit par mourir, ce qui empêche la formation de métastases. Des essais précliniques sur des souris ont déjà montré que cette approche était prometteuse. Dans le cadre de Prognostics, le nouveau médicament doit désormais être testé à l'Hôpital universitaire de Bâle.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Epilepsie et l'autisme : un gène qui produit trop de protéines
Selon une étude de la Northwestern University, l'ARN non codant, encore peu étudié, pourrait intervenir dans la régulation des troubles génétiques comme l'épilepsie et l'autisme. Ces travaux ...
Une avancée thérapeutique majeure contre la polyarthrite rhumatoïde
Cette recherche menée par une équipe du Trinity College Dublin ouvre l’opportunité unique de diagnostiquer et de traiter de manière précoce, la polyarthrite rhumatoïde. Ces travaux, publiés dans la ...
A Gerland, la première usine française d'organes-sur-puce accélère la recherche médicale
Comment savoir quels seront les effets secondaires d’un nouveau médicament sur la santé sans être obligé de mettre en souffrance des animaux, voire des êtres humains. Tel est le défi qu’entend ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :