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Une technologie novatrice pour stocker l'hydrogène à pression ambiante.
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L'hydrogène est l'énergie de l'après-pétrole, d'autant qu'il est puissant : un kilo d'hydrogène libère trois fois plus d'énergie qu'un kilo d'essence. Problème, jusqu'à présent l'hydrogène est coûteux à fabriquer, et dangereux à stocker. Grâce à sa technologie à base d'hydrures de magnésium, la start-up McPHY Energy semble en passe de résoudre le problème. Elle a signé un contrat de recherche partenariale avec l'Institut CEA-Liten (Laboratoire d'Innovation pour les Technologies des Energies Nouvelles et les nanomatériaux), l'un des plus importants centres européens de recherche sur les nouvelles technologies de l'énergie.
Objectif du contrat : fabriquer deux réservoirs d'essais complets d'hydrures de magnésium afin de les tester à l'échelle industrielle. Le premier réservoir, d'une capacité de 1kg d'hydrogène, a été livré le 29 mars 2010 au CEA-Liten. Dans le cadre de ce même accord, un second réservoir de grande capacité (15 kg d'hydrogène) sera mis en service, au cours du second semestre 2010. Ces réservoirs permettent de stocker, à la pression atmosphérique et sous forme de poudre, autant d'hydrogène que dans le cadre d'une compression à 500 bars dans le même volume. Au cours de ces essais, les réservoirs seront également couplés à un électrolyseur et une pile à combustible, simulant ainsi une utilisation de stockage d'énergie renouvelable.
« A plus de 150 dollars le baril, cela devient compétitif de faire de l'hydrogène par électrolyse à base d'éolien ou de solaire. La question va se poser assez vite », indiquait à l'Usine Nouvelle.com début 2009 Daniel Fruchart, chercheur à l'origine de la trouvaille et membre de l'institut Néel à Grenoble (CNRS). « Quand l'éolienne ou le panneau photovoltaïque produisent plus d'électricité que de besoin, il est facile d'utiliser ce courant pour fabriquer de l'hydrogène par électrolyse, et de stocker cet hydrogène pour l'utiliser plus tard » expliquait le chercheur. A l'échelle d'une maison, il faudrait 2 kilos d'hydrogène en moyenne pour nourrir les besoins d'un foyer en électricité, selon qu'il possède une voiture électrique ou pas. Soit une « cave à vin » d'hydrure de moins d'un mètre cube.
Areva a investi dans l'entreprise et gardes sur elle un oeil attentif. Si les réservoirs d'hydrogène s'avèrent concluants, à grande échelle, des systèmes couplés aux centrales nucléaires pourraient être imaginés, qui permettraient de différer la production d'énergie en heure creuse pour la réinjecter dans le réseau au moment de la pointe.
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