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Le tabagisme passif plus dangereux que la pollution

La fumée du tabac contient plus de 4 000 substances chimiques dont plus de 60 cancérogènes. Extrêmement nocive pour le fumeur, elle est également toxique pour son entourage et l'on estime qu'en France 5 000 personnes ne fumant pas décèdent chaque année à cause du tabagisme de leurs proches…

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs écossais de l’Université d’Aberdeen montre que le fait de partager son domicile avec un fumeur serait aussi nocif pour les poumons que d’habiter dans une ville très polluée. Pour arriver à ce résultat, le docteur Sean Semple et son équipe ont analysé la concentration de l’air de 110 maisons : 93 dans lesquelles vivaient au moins un fumeur et 17 sans fumeur.

Les chercheurs ont découvert que l'atmosphère des premières, indépendamment des autres sources de particules fines provenant du chauffage, était dix fois plus chargée en nanoparticules que les secondes. La concentration moyenne en PM2,5 trouvée chez un fumeur était de 31 µg/m3, soit trois fois le niveau moyen recommandé par l'Organisation mondiale de la santé. A long terme, soit sur une vie de 80 ans, l’étude estime qu’une personne habitant avec un fumeur inhalera un total de 5,82 g de particules fines, contre seulement 0,76 g dans une maison sans tabac.

Le tabagisme passif augmenterait les risques de cancer du poumon (+26 % si le conjoint fume). Quant aux maladies cardiovasculaires, le risque est augmenté de 25 % en cas de tabagisme passif au foyer ou au travail.

L'étude montre également que le risque de mort subite du nourrisson est doublé lorsque la mère fume et ce risque augmente en fonction du nombre de fumeurs dans la maison, du nombre de cigarettes fumées et du temps d'exposition. Quant au risque de bronchite de l'enfant, il augmente de 72 % si la mère fume.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

BMJ

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