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Des systèmes de culture « climato-intelligents » pour s'adapter au changement climatique
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Pour faire face au changement climatique et à ses conséquences sur la productivité des cultures, des chercheurs de l’Inra Occitanie-Toulouse et Nouvelle Aquitaine-Bordeaux ainsi que du CIRAD ont cherché à définir ce que seraient des systèmes de culture « climato-intelligents », c’est-à-dire pouvant atténuer cette menace et s’y adapter. Pour les trois chercheurs, des systèmes de culture climato-intelligents doivent combiner réduction des émissions de gaz à effet de serre, adaptation au changement climatique et sécurisation de la production alimentaire.
Le protoxyde d’azote et le méthane sont les principaux gaz à effet de serre émis par les cultures. D’après cette étude, la manière la plus évidente de limiter l’émission de protoxyde d’azote (N2O) est de réduire l’utilisation d’engrais azotés. Le maintien des rendements passe alors par une utilisation plus juste des quantités nécessaires, la valorisation de produits organiques comme les résidus de culture ou le fractionnement des applications dans le temps.
Les effets en terme de diminution des émissions seraient multipliés puisque la production d’engrais est très consommatrice d’énergie. Une autre option identifiée est l’introduction de légumineuses dans les systèmes de cultures car celles-ci permettent de fixer l’azote atmosphérique et donc de s’affranchir des engrais azotés.
Pour ce qui est du méthane, la principale activité émettrice est la riziculture. La gestion de l’eau y est primordiale : au lieu d’une submersion continue, l’assèchement des rizières à mi-saison ou l’irrigation par intermittence réduirait notoirement les émissions. Pour ce qui est du stockage de carbone, plusieurs mesures favorables ont été évaluées, le non-labour étant la plus connue.
Comme pour toutes les options, les auteurs rappellent que c’est l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre qui doivent être prises en compte car le non-labour peut entraîner une plus grande émission de protoxyde d’azote. D’autres moyens pourraient être employés pour stocker davantage de carbone dans la biomasse ou le sol sans pénaliser les rendements : par exemple, l’utilisation de plantes de couverture, la plantation de haies ou l’agroforesterie.
Faire face au changement climatique c’est aussi se préparer à s’y adapter. D’après les auteurs de cette publication, le décalage des dates de semis pour tenir compte des changements de périodes de croissance et de récolte est la technique la plus simple et la moins chère à court terme. La diversification des cultures employées dans la rotation permettrait quant à elle d’augmenter la résilience des exploitations face aux accidents climatiques.
Pour maintenir les rendements, on pourrait logiquement opter pour une irrigation accrue mais une disponibilité en eau plus incertaine et les tensions sur son usage pourraient limiter l’accès à cette ressource. A plus long terme, la sélection de variétés mieux adaptées aux contraintes hydriques et thermiques serait la solution à privilégier.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Agronomie & Botanique
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