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Synthèse d'un ADN non naturel
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Université de Floride :
http://www.napa.ufl.edu/2004news/artificialdna.htm
Des chercheurs américains ont utilisé des enzymes de virus pour synthétiser une molécule d'ADN à partir de bases artificielles. Ce nouveau type de molécule de la vie pourrait avoir de grandes applications dans le domaine médical. L'acide désoxyribonucléique ou ADN est une chaîne de petits modules qu'on appelle des bases. Dans la nature, il existe 4 bases qui s'apparient par paires spécifiques. L'assemblage de ces dernières se fait grâce à une enzyme baptisé ADN polymérase, qui ne reconnaît que les bases naturelles. Steven Benner et ses collègues de l'Université de Floride à Gainsville (Etats-Unis) ont utilisé une enzyme issue du virus de l'immunodéficience humaine (VIH) pour synthétiser des molécules d'ADN non naturel. Ils ont ainsi obtenu des molécules de vie à partir de bases synthétiques. Ces dernières permettent de créer une molécule plus solide et plus résistante aux températures élevées.
Steven Benner a aussi constaté que cette enzyme permettaient de faire des copies multiples de la molécule artificielle d'ADN grâce à la PCR (Polymerase Chain Reaction), sorte de photocopieuse à ADN. Jusqu'à présent les scientifiques avaient recours à des modifications génétiques pour que l'ADN polymérase naturelle reconnaissent ces différentes bases. Ce procédé est particulièrement fastidieux et ne permet pas toujours d'obtenir le résultat escompté. Les résultats de Steven Benner permettent d'envisager de nouvelles voies de recherches autant dans le domaine des biotechnologies que dans le domaine médical. "Ce que nous avons réussi à créer n'existe pas dans la nature, du moins sur la terre car il est possible que nos molécules d'ADN synthétique constitue le base d'une forme de vie extraterrestre sur d'autres planètes où l'ADN serait constituée à partir d'un plus grand nombre de base." souligne Steven Benner.
“C'est un formidable bond en avant", souligne Christopher Switzer, qui a participé au début de ces recherches, il y a 10 ans et occupe à présent le poste de Directeur du Département de chimie à l'Université De Californie. "Ces résultats sont enthousiasmants“ souligne pour sa part Joseph Piccirilli, qui a également participé aux premières recherches et est à présent chercheur à l'Institut Howard Hughes de Chicago. Et le chercheur d'ajouter "Une passerelle nouvelle et pleine de promesses vient d'être jetée entre la chimie et la biologie"
Brève rédigée par @RT Flash
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