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Surpoids et cancer : les leucémies aussi

Une augmentation de poids a été associée avec un risque accru d'une grande variété de cancers : endomètre, sein (chez les femmes ménopausées), colon, rein, oesophage, pancréas, foie et vésicule biliaire. Des études épidémiologiques récentes suggèrent également qu'un excès de poids pourrait être un facteur de risque pour les processus malins affectant les organes hématopoïétiques, y compris les lymphomes non-hodgkiniens, les myélomes multiples et peut être les leucémies.

Le but de cette analyse a été de rassembler les résultats disponibles des études de cohorte sur les relations entre d'une part le surpoids et l'obésité (mesurés par indice de masse corporelle

En comparaison avec les patients de poids normal (IMC inférieur à 25 kg/m²), les risques relatifs (RR) de leucémie étaient de 1,14 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,03 à 1,25) pour les patients en surpoids (IMC compris entre 25 et 30 kg/m²) et de 1,39 (IC95 de 1,25 à 1,54) pour les obèses avec un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m². Sur une échelle continue, une augmentation de 5 kg/m² de l'IMC a été associée avec une augmentation de 13 % du risque de leucémies (RR=1,13 ; IC95 de 1,07 à 1,19).

Une méta-analyse de 4 études rapportant des résultats sur différents sous-groupes de leucémies a montré que les risques relatifs RR étaient de 1,25 (IC95 de 1,11 à 1,41) pour la leucémie lymphoïde chronique, de 1,65 (IC95 de 1,16 à 2,35) pour la leucémie lymphoblastique aiguë, de 1,52 (IC95 de 1,19 à 1,95) pour la leucémie myéloïde aiguë, et de 1,26 (IC95 de 1,09 à 1,46) pour la leucémie myéloïde chronique. La conclusion de ces analyses statistiques est que l'augmentation du poids (surpoids ou obésité) est associée à un risque accru de développer une leucémie.

Le mécanisme biologique qui sous-tend cette relation n'est pas clair. Une conséquence métabolique de l'obésité est une résistance à l'insuline qui entraîne une augmentation de la sécrétion pancréatique d'insuline, cette hormone pouvant promouvoir la cancérogenèse directement par les récepteurs à l'insuline des cellules cibles pré-neoplasiques ou indirectement en augmentant la biodisponibilité de l'IGF 1 (Insulin-like Growth Factor 1). L'augmentation du risque de leucémie chez les obèses peut aussi être due à des troubles de la fonction immunitaire et à une inflammation chronique chez ces patients. Des études complémentaires pourraient permettre de clarifier ce mécanisme biologique et de préciser les risques en fonction des sous-groupes de leucémies.

[JIM">IMC]), et d'autre part, l'incidence des leucémies. Les études ont été identifiées dans les bases de données MEDLINE et EMBASE à partir de 1966 jusqu'en juillet 2007 et en explorant les références des articles retrouvés. Pour examiner l'ensemble des résultats des études individuelles, une régression par analyse de variance a été utilisée. Neuf études de cohortes disposant de données sur l'IMC et l'incidence des leucémies ont été colligées.

En comparaison avec les patients de poids normal (IMC inférieur à 25 kg/m²), les risques relatifs (RR) de leucémie étaient de 1,14 (intervalle de confiance à 95 % [IC95] de 1,03 à 1,25) pour les patients en surpoids (IMC compris entre 25 et 30 kg/m²) et de 1,39 (IC95 de 1,25 à 1,54) pour les obèses avec un IMC supérieur ou égal à 30 kg/m². Sur une échelle continue, une augmentation de 5 kg/m² de l'IMC a été associée avec une augmentation de 13 % du risque de leucémies (RR=1,13 ; IC95 de 1,07 à 1,19).

Une méta-analyse de 4 études rapportant des résultats sur différents sous-groupes de leucémies a montré que les risques relatifs RR étaient de 1,25 (IC95 de 1,11 à 1,41) pour la leucémie lymphoïde chronique, de 1,65 (IC95 de 1,16 à 2,35) pour la leucémie lymphoblastique aiguë, de 1,52 (IC95 de 1,19 à 1,95) pour la leucémie myéloïde aiguë, et de 1,26 (IC95 de 1,09 à 1,46) pour la leucémie myéloïde chronique. La conclusion de ces analyses statistiques est que l'augmentation du poids (surpoids ou obésité) est associée à un risque accru de développer une leucémie.

Le mécanisme biologique qui sous-tend cette relation n'est pas clair. Une conséquence métabolique de l'obésité est une résistance à l'insuline qui entraîne une augmentation de la sécrétion pancréatique d'insuline, cette hormone pouvant promouvoir la cancérogenèse directement par les récepteurs à l'insuline des cellules cibles pré-neoplasiques ou indirectement en augmentant la biodisponibilité de l'IGF 1 (Insulin-like Growth Factor 1). L'augmentation du risque de leucémie chez les obèses peut aussi être due à des troubles de la fonction immunitaire et à une inflammation chronique chez ces patients. Des études complémentaires pourraient permettre de clarifier ce mécanisme biologique et de préciser les risques en fonction des sous-groupes de leucémies.

[JIM

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