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Une super-pilule contre le risque cardiaque
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Nous estimons que la +Polypill+ (nom donné à cette pilule, ndlr) a probablement le potentiel de réduire les maladies cardiaques de 60 % et les attaques cérébrales de 50 %", a estimé devant la presse le Dr Salim Yusuf, du Population Health Research Institute de l'Université McMaster (Ontario), coauteur de cet essai clinique baptisé TIPS (The Indian Polycap Study). Cette étude a été présenté lors de la 58e conférence annuelle de l'American College of Cardiololy (ACC), réunie à Orlando (Floride, sud-est).
"L'idée que les gens pourraient prendre une simple pilule pour réduire les risques cardiaques multiples suscite beaucoup d'exaltation car cela pourrait révolutionner la prévention des maladies cardio-vasculaires", a-t-il ajouté. L'étude, également publiée dans la revue médicale britannique The Lancet, a été conduite en Inde avec 2.053 participants âgés de 45 à 80 ans et financée par le laboratoire indien Cadilla Pharmaceuticals, qui n'a eu aucun rôle dans la collecte des données. Il s'agit du premier essai clinique pour évaluer la tolérance d'un tel traitement combiné et déterminer s'il entraîne ou non une diminution notable du risque cardiovasculaire, ont expliqué les chercheurs, parmi lesquels figure le Dr Prem Pais du St John's Medical College à Bangalore en Inde, coauteur.
Durant une période de trois mois, ces cardiologues ont comparé les effets de la Polypill avec huit autres médicaments sur la tension artérielle, les taux de cholestérol ou encore le rythme cardiaque.
La pilule contient de faibles doses de trois médicaments contre l'hypertension (12,5 milligrammes de thiazide, 50 mg d'atenolol et 5 mg de ramipril) ainsi que 20 mg de simvastatin, un anticholestérol, et 100 mg d'aspirine, un anticoagulant, ont indiqué ces médecins.
Ils ont constaté une réduction importante du taux de mauvais cholestérol (LDL), de la tension artérielle et de la fluidité sanguine, soit un risque moindre de formation de plaque dans les artères ou de caillot. Les effets secondaires ont été les mêmes avec la Polypill qu'avec chacun des composants pris séparément.
Notant que la Polypill avait été très bien tolérée par les participants de l'étude, le Dr Yusuf a souligné que "cet essai clinique a été la première étape cruciale pour concevoir et conduire des essais cliniques étendus pour confirmer ces résultats". "Cette étude suscite l'espoir car la Polypill, en conjonction avec des efforts pour améliorer le régime alimentaire et encourager l'exercice, pourrait un jour réduire fortement le fardeau des maladies cardiovasculaires dans le monde", a estimé le Dr Christopher Cannon, un cardiologue à l'Université Harvard (Massachusetts, nord-est) dans un éditorial publié dans le Lancet.
Les pathologies cardio-vasculaires ont fait 17,5 millions de morts en 2005 dans le monde, soit 30 % du total, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le faible coût de cette pilule s'applique parfaitement aux pays en développement qui comptent pour 80 % des cas, a noté le Dr Yusuf.
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- Publié dans : Médecine
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