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Un super ordinateur virtuel se joint à la lutte contre le sida
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La recherche pour trouver un remède au sida profite désormais de l'aide d'un super ordinateur virtuel qui couvre le monde entier. Des dizaines de milliers d'ordinateurs personnels à travers le monde ont en effet été enrégimentés par la société IBM avec l'objectif d'examiner toutes les formules chimiques capables potentiellement de conduire à un médicament efficace contre cette terrible maladie. Les ordinateurs personnels ou d'entreprises sont mis à la tâche lorsque leurs fonctions habituelles ont été remplies. Ils doivent évidemment être branchés en permanence sur Internet pour que le système fonctionne. Le projet a été créé il y a un an environ.
Il s'agissait de mettre au point un super ordinateur pour la recherche humanitaire, a expliqué Stanley Litow, vice-président des relations publiques pour IBM, en entrevue à La Presse Canadienne. "Nous avons commencé par mettre le réseau en place et nous avons choisi un premier projet de recherche qui consiste à analyser toutes les protéines fabriquées par le corps humain. Maintenant, nous ajoutons le projet sur le sida, ce qui devrait permettre de raccourcir de plusieurs années la découverte d'une cure contre cette maladie." Mais avant d'y arriver, il faudra tester des centaines de milliers de combinaisons chimiques pour voir comment elles réagissent à la présence de la protéine responsable du syndrome d'immunodéficience acquise. "L'objectif, c'est de trouver un composé moléculaire chimique qui s'attachera à l'une des protéines essentielles au développement du sida", explique M. Olson. On pourrait comparer la protéine ainsi modifiée à une clé couverte d'une gomme dure qui ne peut plus entrer dans la serrure. La progression du sida, qui dépend des apports nourriciers de cette protéine, serait alors stoppée.
Les composés moléculaires chimiques prometteurs seraient testés en laboratoire sur des échantillons de virus du VIH et sur des animaux. Tous les résultats positifs seraient ensuite affichés librement dans des revues scientifiques afin que d'autres chercheurs puissent eux-mêmes les expérimenter. Quelque 40 millions de personnes à travers le monde sont porteurs du virus VIH à l'origine du sida. Au Canada, leur nombre est estimé à 56.000. L'idée de rassembler des dizaines de milliers d'ordinateurs à travers le monde pour accomplir une seule tâche n'est pas nouvelle. Il y a une dizaine d'années environ, un tel système avait été mis au point pour la recherche de signaux extraterrestres dans le cadre du programme SETI (Search for extra-terrestrial intelligence). Il s'agissait alors d'examiner des millions de fréquences radio provenant d'un peu partout dans l'univers dans l'espoir d'en découvrir une qui ne serait pas de source naturelle. Dans le cas du nouveau réseau informatique pour la recherche sur le sida, on estime que plus de 170.000 ordinateurs personnels à travers le monde participent à l'opération et IBM espère que ce nombre continuera d'augmenter. "Il y a 650 millions d'ordinateurs personnels dans le monde, et plus les gens participent au projet, plus les chances de réussite sont bonnes", affirme M. Olson.
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