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Stockholm adopte un péage urbain pour limiter les émissions polluantes
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Les habitants de Stockholm ont décidé de limiter la circulation automobile dans la capitale suédoise et la pollution qui en découle, en adoptant un péage urbain, emboîtant le pas à Londres, Rome ou encore Singapour. Approuvé le 16 juin 2004 par le Parlement suédois (Riksdag), le principe de ce péage urbain vient d'être également approuvé à 53 % lors du référendum organisé par la ville de Stockholm le 17 septembre. A présent, rien ne s'oppose plus à la mise en service de ce péage urbain, prévu pour avril 2007.
Avant d'être soumis à l'approbation des Stockholmois, le projet avait été mis au banc d'essai du 3 janvier au 31 juillet. Une expérience concluante en dépit du vif mécontentement et des contestations qu'il avait suscités à ses débuts. La circulation automobile avait en effet chuté de 20 à 25 % aux portes de la capitale alors que l'objectif initial était de réduire la circulation automobile de 10 à 15 % intra-muros. Et depuis la fin de l'essai, la circulation s'est de nouveau intensifiée. En août 2006, le nombre de voitures circulant à Stockholm a été supérieur à celui d'août 2005, selon la municipalité.
Cette "taxe d'embouteillage", dont doivent s'acquitter les automobilistes entrant et sortant de Stockholm, est perçue par l'Etat pour le compte de la capitale suédoise. Pendant la durée de l'essai, les automobilistes, à l'exception des chauffeurs de taxis, de bus, de voitures électriques et hybrides ainsi que les conducteurs de voitures immatriculées à l'étranger, s'acquittaient d'un droit de passage, du lundi au vendredi entre 06H30 et 18H29. Les automobilistes déboursaient entre 10 et 20 couronnes (entre 1 et 2,10 euros) à chaque entrée ou sortie de la ville, selon l'heure de la journée. La taxe quotidienne maximale avait toutefois été fixée à 60 couronnes. L'expérimentation s'était déroulée sans barrière de péage : des caméras filmaient les plaques d'immatriculation et un boîtier électronique installé près du rétroviseur permettait de débiter automatiquement le compte bancaire de l'automobiliste.
Les transports en commun, qui étaient déjà empruntés par 70 % de la population se rendant au travail avant l'expérience, avaient par ailleurs absorbé le surcroît de passagers. Le péage urbain vient compléter un dispositif de protection de l'environnement. La ville a en effet déjà adopté les bus fonctionnant à l'éthanol, un biocarburant.
D'autres métropoles réfléchissent à un projet similaire. Le maire de Milan, Letizia Moratti, souhaiterait instaurer à partir de 2007 un péage pour les voitures des non-résidents de la ville. Mais elle se heurte pour l'instant à l'hostilité des présidents de la province de Milan et de la région Lombardie. San Francisco, coincée sur une presqu'île, étudie de son côté la faisabilité d'un péage urbain aux heures de pointe, comparable à celui de Londres. Cette étude ne devrait toutefois pas aboutir avant 2008.
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