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Stocker de l'énergie sous forme d’hydrogène : une nouvelle avancée

Aujourd'hui, changer l'eau en hydrogène coûte cher. Pour atteindre un rendement intéressant, ce procédé use généralement d'une pile à combustible à membrane échangeuse de protons (PEM). Mais cette technique a un double inconvénient : le prix d'une membrane fait grimper la facture, et elle fonctionne dans un environnement très acide, ce qui nécessite des catalyseurs à base de métaux précieux, comme le platine ou l'iridium. Afin de résister à la corrosion causée par l'acidité, les électrodes doivent être faites avec du titane, tout aussi coûteux.

Des chercheurs américains du laboratoire de Los Alamos, dirigés par le chercheur Yu Seung Kim, en collaboration avec des scientifiques de l'Université d'État de Washington, ont découvert comment réaliser l'électrolyse dans un environnement alcalin ou basique. Ils ont montré qu'il était possible de se passer du platine, de l'iridium et du titane, et de les remplacer par du fer et du nickel, bien plus répandus et plus abordables. « C'est beaucoup moins cher, mais les performances sont comparables », explique Yu Seung Kim.

Les scientifiques ont ainsi mis au point un liant pour les électrodes qui permet au nouveau catalyseur de jouer son rôle dans un environnement au PH élevé, donc bien moins acide. Plus besoin de PEM non plus, pour un rendement équivalent. Cette avancée ouvre la porte à une utilisation massive de l'électrolyse pour stocker l'électricité issue des panneaux solaires et des éoliennes.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Science Mag

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