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Le stockage sur ADN franchit une nouvelle étape
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Le volume de données numériques produit dans le monde été multiplié par plus de trente au cours de la dernière décennie, passant de 2 zettaoctets en 2010 à 64 zettaoctets en 2020, et il devrait atteindre les 180 zettaoctets à l'horizon 2025. Comment faire pour stocker de manière sûre et économique autant de données ? L'ADN offre une solution particulièrement intéressante, avec une densité d’informations et une durée de vie inégalées. Une équipe de chercheurs du Georgia Tech Research Institute (GTRI) vient de franchir un nouveau pas dans ce domaine.
L'utilisation de l'ADN comme support de stockage pose un problème à cause de la vitesse d'écriture. Les technologies actuelles sont parvenues à écrire un maximum de 200 mégaoctets, une opération qui a nécessité une journée entière. La nouvelle puce développée par le GTRI mesure environ 2,5 centimètres. Le prototype intègre de multiples micropuits, d'une profondeur d'une centaine de nanomètres, pour écrire plusieurs brins d’ADN en parallèle. Une fois entièrement fonctionnelle, la puce pourrait être 100 fois plus rapide que les autres technologies.
Les données sont encodées dans les bases azotées (A, C, G et T), mais l'écriture et la lecture entraînent jusqu'à 10 % d'erreurs. Pour compenser, ils ont également créé un codec capable d'identifier et de corriger ces erreurs en collaboration avec l'Université de Washington. Cette technologie ne remplacerait pas nos disques durs dans un avenir proche, mais servirait plutôt de support d'archivage. Actuellement, cette opération s'effectue toujours sur bande magnétique, une technologie ancienne et dont les supports doivent être changés tous les dix ans. À une température suffisamment basse, l'ADN peut être conservé pendant des millénaires, offrant ainsi une solution de stockage à très long terme.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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