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La stimulation magnétique : une nouvelle arme contre la dépression ?

Face aux dépressions réfractaires aux traitements antidépresseurs, quelle alternative thérapeutique peut-on proposer ? Malgré les progrès des protocoles pour les délivrer (notamment en matière d’assistance anesthésique) et leur « relooking » sous la forme modernisée et « soft » d’électroconvulsivothérapie (ECT), les électrochocs restent marqués par leur passé sulfureux limitant l’engouement à leur égard. D’autres techniques de « neurostimulation » sont parfois proposées (stimulation vagale et stimulation cérébrale profonde), mais elles demeurent marginales, en raison de leur aspect « encore plus invasif que l’ECT » et des risques importants d’effets latéraux. L’idéal serait donc de disposer d’une méthode non invasive et sans effet indésirable.

La stimulation magnétique transcrânienne (SMT) constitue précisément une technique « prometteuse, non invasive et bien tolérée. » Elle semble susceptible de constituer l’alternative espérée, lorsque les antidépresseurs seuls se révèlent impuissants, et les études attendues doivent statuer sur ses chances de passer « du stade de la recherche à la pratique clinique. »

Dès à présent, une méta-analyse basée sur 31 essais randomisés (réalisés entre 1996 et 2008) a concerné 815 patients recevant effectivement une SMT et 716 un simulacre de traitement par SMT (équivalent au placebo d’une étude contrôlée). Cette recherche a montré un « effet significatif modéré en faveur de la SMT » (g de Hedges [3] = 0,64 ; intervalle de confiance 95 % : 0,50 à 0,79 ). Si le mécanisme d’action de cette SMT reste méconnu, on estime que le champ magnétique ainsi délivré pourrait induire un courant électrique entraînant une dépolarisation des neurones, d’où leur éventuelle « réinitialisation », pour prendre une comparaison avec l’informatique. Cette sorte de « remise à zéro » ou de « reconfiguration » des ensembles de neurones concernés permettrait finalement « l’effacement » des états neuronaux antérieurs, associés aux manifestations cliniques (et sans doute biochimiques aussi) du syndrome dépressif.

JIM

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