Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
La stimulation ciblée du cortex, un traitement prometteur contre la dépendance
- Tweeter
-
-
0 avis :
Peut-on imaginer un jour un traitement neurocérébral qui puisse directement agir sur le centre de l'addiction ? Peut-être, si l'on en croit des recherches menées aux États-Unis, dans le cadre du programme national de recherche sur la toxicomanie, par l'Institut national de la santé et l'Université de Californie à San Francisco.
Ces travaux ont montré que certains rats présentaient un comportement addictif à la cocaïne et pas d'autres. En examinant les cellules du cortex préfrontal de ces animaux, les chercheurs ont montré que la cocaïne n'agissait pas de la même façon sur le cerveau des rats dépendants et sur celui des rats ne présentant pas d'addiction à cette drogue.
Les chercheurs ont ensuite utilisé de récentes techniques optogénétiques, consistant à utiliser certains types de faisceaux lumineux à des longueurs d'onde différentes pour augmenter ou diminuer l'activité dans cette partie du cerveau. Ils ont alors constaté qu'il était possible de réduire la dépendance à la cocaïne chez les rats intoxiqués par cette méthode optogénétique. Chez les rats non dépendants, la désactivation des cellules du cerveau par cette même technique a au contraire provoqué l'apparition d'une addiction à la cocaïne.
"Cette étude est la première à montrer une relation de cause à effet entre les effets induits par la cocaïne dans le cortex préfrontal et le risque de dépendance à cette drogue" souligne Billy Chen, auteur de l'étude. Comme le souligne le docteur Antonello Bonci, l'un des chercheurs, "En ciblant une partie spécifique du cortex préfrontal, nous pensons pouvoir réduire fortement l'addiction des toxicomanes vis-à-vis de la cocaïne".
Les autorités américaines estiment qu'environ un million et demi d'Américains consomment régulièrement de la cocaïne. Mais pour l'instant, il n'existe encore aucun traitement médicamenteux permettant de lutter contre la dépendance à cette drogue.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
L'exercice régulier tardif a un impact bénéfique sur l'ADN et les télomères
Une étude réalisé par des chercheurs de l'Université de l'Utah et présentée à l'occasion du congrès annuel de la société américaine de physiologie montre que l'exercice aérobique régulier plus tard ...
Un nouvel anticoagulant sans risque d’hémorragie
Les traitements anticoagulants sont cruciaux pour la prise en charge de diverses pathologies, telles que les maladies cardiaques, les AVC et les thromboses veineuses. Les options actuelles ...
Démence : l'exercice physique préserve les capacités cognitives des patients à haut risque
Des chercheurs américains de Université Wake Forest ont montré qu'un exercice physique intense et régulier est particulièrement bénéfique pour les personnes âgées, en particulier celles atteintes ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 141
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :