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Statut socioéconomique et développement cérébral : un lien visible…
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Des scientifiques du National Institute of Mental Health aux États-Unis ont tenté de mettre en évidence les traces qu’imprime dans le cerveau des enfants le contexte dans lequel ils ont grandi. L’équipe d’Armin Raznahan du NIMH à Bethesda, au Maryland, a analysé 1243 scans de la structure du cerveau de 623 jeunes (299 filles et 324 garçons) obtenus par la technique d’imagerie par résonance magnétique (IRM) entre l’âge de 5 et 25 ans dans l’espoir de découvrir une relation entre le milieu socioéconomique dans lequel ces jeunes ont vécu durant cette période de leur vie et la morphologie de leur cerveau.
Ces chercheurs ont ainsi trouvé des associations positives entre le statut socioéconomique des parents (leur niveau d’éducation et leur profession notamment) et les volumes du cerveau entier, de la couche corticale et de certaines structures subcorticales de l’enfant.
Ils ont également remarqué que ces associations demeuraient stables entre l’âge de 5 et 25 ans, laissant entendre le fait que ces associations entre le milieu socioéconomique et l’organisation du cerveau s’établissent durant les premières années de la vie, au moment où le cerveau est encore en développement, et que, pour cette raison, elles n’étaient pas liées à l’âge de l’individu.
Les auteurs de l’étude ont également observé que la surface du cortex préfrontal latéral, cingulaire antérieur, temporal latéral et pariétal supérieur, de même que celle des régions sous-corticales du thalamus ventrolatéral, ainsi que de l’amygdale et de l’hippocampe médians avait pris plus d’expansion chez les jeunes ayant vécu leur enfance dans un milieu socioéconomiquement riche que chez ceux ayant évolué dans un milieu défavorisé.
« Selon des méta-analyses de données issues d’imagerie cérébrale fonctionnelle, ces régions corticales particulières renferment des systèmes cérébraux impliqués dans les fonctions sensori-motrices, le langage, la mémoire et le traitement des émotions », précisent les auteurs.
Les chercheurs de l’étude ont également pu montrer que les variations anatomiques de certaines de ces régions corticales interviennent en partie dans l’association positive observée entre le statut socioéconomique et le quotient intellectuel (QI). Ces résultats confirment à quel point les premières années de la vie précédant l’entrée à l’école sont importantes pour le développement du cerveau et les aptitudes cognitives futures.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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