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Edito : Spécial JAPON : Energie, notre pays peut-il se passer du nucléaire ?
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Depuis le terrible tremblement de terre qui a frappé le Japon le 11 mars et l'accident nucléaire d'une gravité sans précédent depuis Tchernobyl qui a eu lieu dans la centrale de Fukushima et n'est toujours pas cisconscrit au moment où j'écris ces lignes, la question de l'avenir de l'énergie nucléaire s'est brusquement imposée au niveau planétaire dans le débat politique et social.
Au niveau européen, la Commission a réagi très rapidement et a décidé que les 153 réacteurs que compte l'Union européenne seront bientôt soumis à des tests de résistance. Sur la base d'une participation "volontaire, pas obligatoire", les risques "d'inondations, de tsunamis, d'attaques terroristes, de tremblements de terre, de coupures d'électricité" seront évalués sur la base de critères communs. Ces tests seront réalisés "par des experts indépendants dans le courant de l'année". Si les Etats l'acceptent, ces tests de résistance non contraignants pourraient être suivis de vérifications des "normes de sûreté en vigueur, afin de 'voir si nous avons tous les mêmes normes dans l'Union européenne'", a précisé la Commission qui souhaite clairement aller vers des normes européennes de sécurité beaucoup plus strictes dans le domaine du nucléaire.
En Allemagne, Angela Merkel, dans une ambiance préélectorale, il faut bien le reconnaitre, a annoncé le 15 mars que les sept centrales atomiques entrées en service en Allemagne avant 1980 seront fermées, peut-être définitivement. La chancelière a précisé que l'ensemble des réacteurs allemands subiraient des vérifications et que toutes les questions soulevées par la sécurité des centrales devraient avoir été examinées au plus tard le 15 juin. Berlin a également décidé un moratoire de trois mois qui suspend l'accord conclu l'an dernier prolongeant la durée de vie des centrales atomiques allemandes.
En Suisse, la situation japonaise a ravivé le vieux débat entre pro et anti-nucléaires et il n'est pas exclu que la Confédération renonce au nucléaire.
Nos voisins italiens, après avoir décidé en 1987 par referendum de renoncer à la construction de centrales nucléaires, vont être appelés le 12 juin 2011 à se prononcer, par référendum, sur un programme nucléaire visant à la construction de quatre réacteurs de type ERP et il est très probable qu'en dépit de sa forte dépendance énergétique, l'Italie confirme son rejet du nucléaire.
En France, le gouvernement a déclaré que notre pays ne renoncera pas à l'énergie nucléaire mais le Premier Ministre a accepté la demande d'audit du parc nucléaire français et a annoncé un contrôle des mesures de sécurité de toutes ses centrales.
Il ne fait nul doute que l’extrême gravité de cette catastrophe nucléaire qui survient dans un des pays, le Japon, les plus technologiquement avancés, a profondément et durablement fait basculer les opinions publiques contre l'utilisation de l'énergie nucléaire.
Même l'argument, pourtant puissant, mettant en avant le très faible bilan carbone du nucléaire et la nécessité de recourir au nucléaire pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre tout en répondant à la soif énergétique mondiale grandissante ne suffit plus à justifier l'utilisation de cette énergie dont les risques intrinsèques d'utilisation (stockage des déchets radioactifs à très longue vie, possibilité de détournement à des fins militaires et pertes de contrôle liées à des catastrophes naturelles ou des erreurs humaines) sont à présent perçues comme inacceptables.
Au niveau mondial, il est toujours bon de le rappeler, l’énergie nucléaire (457 réacteurs représentant 370 000 MW de puissance installée) en 2011 ne représente que 7% de l’énergie primaire et 17 % de l’électricité produite. En proportion, cette production d'électricité nucléaire mondiale est d'ailleurs en légère baisse depuis 4 ans. (Voir De moins en moins d'électricité nucleaire dans le monde). Ce n'est pas négligeable mais le gel du nucléaire mondial puis son démantèlement progressif ne représente pas un défi insurmontable pour la planète.
En France, la situation est toute différente. Avec 62 600 MW de puissance nucléaire installée, la France représente à elle seule 17 % de la puissance nucléaire mondiale. Le parc nucléaire français, le deuxième au monde, compte 58 réacteurs répartis sur 19 sites. Avec 408 TWh, la production d'électricité nucléaire représente 74% de la production totale d'électricité française et 80 % de notre consommation brute d'électricité.
En 2010, la consommation totale s'est établie à 488,1 térawattheures (TWh) l'an dernier en données corrigées des aléas climatiques, contre 478,1 TWh publié en 2009 a indiqué RTE, la filiale d'EDF chargée du réseau de transport d'électricité à haute et très haute tension. En données corrigées, la consommation des ménages a augmenté d'environ 1,5% en 2010 contre 2% en 2009 et celle des grands industriels, directement raccordés au réseau, a augmenté de 3,7%. En valeur brute, la consommation totale d'électricité a totalisé 513,3 TWh en 2010, ce qui représente une hausse de 5,5% par rapport à 2009, a encore précisé RTE.
La production française d'électricité a de son côté augmenté de 6% en 2010 par rapport à l'année précédente à 550,3 TWh. Le parc de production électrique est en hausse de 3.100 MW, avec notamment le raccordement au réseau de centrales au gaz. La production nucléaire a augmenté de 4,6% en 2010 à 407,9 TWh. En 2009, la production nucléaire avait atteint son plus bas niveau depuis 1999, en raison de grèves et d'opérations de maintenance non planifiées.
La production des centrales hydroélectriques a pour sa part augmenté de 9,9% pour s'établir à 68 TWh, ce qui représente 12,4% de la production française. L'éolien voit sa production croître de 22,2% mais sa part dans le mix énergétique représente cependant moins de 2%. Les centrales thermiques, qui permettent d'assurer l'équilibre entre l'offre et la demande, ont augmenté leur production de 8,3% à 59,4 TWh.
En supposant, par souci de simplification des calculs, que notre consommation électrique reste identique et que la part de l'électricité thermique et hydraulique reste constante, pourrions-nous remplacer notre production électrique nucléaire actuelle par des sources d'énergies renouvelables ?
Imaginons que, d'ici 2030, on veuille remplacer notre électricité nucléaire pour moitié par de l'énergie solaire et pour moitié par de l'éolien (un quart avec de l'éolien terrestre et trois quart avec de l'éolien marin).
Un rapide calcul nous montre qu'il faudrait, en se basant sur les rendements moyens actuels de production de ces énergies, installer au moins 2000 km2 de panneaux solaires (100 km2 par an pendant 20 ans), plus de 3 400 éoliennes terrestres géantes (170 par an) et 8 400 éoliennes marines (420 par an).
En matière d'énergie solaire : pour produire 204 TWH il faudrait environ 2000 km2 de panneaux photovoltaïques (1 km2 de panneaux photovoltaïques pour produire en moyenne 1 TWh par an). Au coût actuel, pour les grandes installations, il faut compter environ 1,5 milliards d'euros pour 1 km2 de panneaux solaires photovoltaïques, une telle surface photovoltaïque représenterait à elle seule environ 3000 milliards d'euros d'investissement. Mais on peut imaginer le recours massif à des centrales solaires thermodynamiques moins coûteuses que les centrales photovoltaïques. Selon les technologies utilisées l'investissement irait, dans ce cas, de 33 à 66 milliards d'euros pour une production électrique comparable.
En matière d'éolien terrestre, pour produire 51 TWh et en tenant compte du parc installé qui produit déjà 10 TWh, il faudrait installer 3 417 éoliennes terrestres de 5 MW (12 millions de kWh par an et par machine) soit une puissance installée de 17 000 MW (investissement: 8,5 milliards d'euros), un objectif comparable à celui du Grenelle pour 2020 (19 000 MW).
Enfin, en matière d'éolien marin, pour produire 153 TWH, il faudrait 8 492 éoliennes marines de 5 MW (18 millions de kWh par an et par machine), soit une puissance installée de 42 500 MW (investissement 21,5 milliards d'euros), un objectif 7 fois supérieur à celui du Grenelle pour 2020 (6000 MW).
A ces sommes, il faudrait encore ajouter la construction probable d'une quinzaine de centrales thermiques supplémentaire de 400 MW (soit un investissement d'environ 3,8 milliards d'euros), pour pallier dans tous les cas de figure aux inévitables fluctuations de la production d'électricité solaire et éolienne (ces énergies étant par nature diffuses, intermittentes et irrégulières), l'adaptation complète de notre réseau ( environ 3 milliards d'euros) et sa transformation "en grille" avec des compteurs intelligents et des moyens massifs de stockage de l'électricité (air comprimé, hydrogène, gaz, sels fondus). Il faut enfin ajouter le coût, sans doute plus important que prévu, du démantèlement de nos centrales nucléaires, de l'ordre de 26 milliards d'euros (450 millions d'euros par réacteur selon les dernières estimations).
Même dans l'hypothèse où nous parviendrions à stabiliser notre consommation globale d'énergie au niveau actuel, ce qui serait déjà très difficile, une telle transition énergétique serait donc longue, très coûteuse et très complexe à mettre en œuvre : un ordre de grandeur d'au moins 100 milliards d'euros semble réaliste, ce qui représente plus de deux fois notre facture énergétique pour 2010 (46 milliards d'euros). Cet effort considérable, étalé dans le temps, n'est toutefois pas hors de portée d'un pays développé comme la France qui possède en outre une configuration géoclimatique favorable à la fois au développement massif de l'éolien marin et du solaire.
S'agissant du nombre de victimes imputables au nucléaire et sans entrer dans des calculs et polémiques macabres, il faut tout de même rappeler quelques ordres de grandeur dérangeants pour resituer le débat. Au niveau mondial, même si l'on retient les hypothèses "hautes" sur les décès liés à la catastrophe de Tchernobyl (60 000 morts), l'énergie nucléaire civile est responsable depuis 60 ans de moins de 100 000 morts.
A titre de comparaison, les accidents de la route tuent 1,2 million de personnes dans le monde chaque année; le tabac est responsable de plus de cinq millions de morts par dans le monde selon l'OMS et la pollution de l'air très largement provoquée par l'utilisation des énergies fossiles dans l'industrie et les transports tue au moins treize millions de morts chaque année selon une étude de l'OMS rendue publique fin juin 2007.
Faut-il rappeler qu'en Chine, la pollution de l'air provoqué par l'utilisation massive du charbon tue au moins 750 000 personnes par an selon l'OMS (chiffres non démentis par le gouvernement chinois), soit plus de 10 fois chaque année que le nombre de décès à Tchernobyl!
L'arbre du nucléaire existe mais malheureusement, il cache l'immense forêt de la catastrophe sanitaire et environnementale permanente liée à l'utilisation massive des énergies fossiles dans le monde.
Il faut donc bien comprendre que faire le choix de société de renoncer au nucléaire, même sur 20 ou 30 ans, aura des conséquences majeures sur le plan économique et social et suppose dans notre pays une mutation complète de nos modes de production et de consommation et plus largement de nos modes de vie. Notre pays est-il prêt, pour se passer du nucléaire, à un tel choix de société et à un tel effort dans la durée ? C'est là, toute la question.
C'est pourquoi, sur une question aussi essentielle mais aussi complexe, il me semble nécessaire, avant toute décision politique définitive, de prendre le temps de la réflexion et d'engager un vrai et large débat démocratique afin que nos concitoyens prennent bien conscience de tous les enjeux et des conséquences de leur choix pour les générations futures, tant sur le plan individuel que collectif.
René TREGOUET
Sénateur Honoraire
Fondateur du Groupe de Prospective du Sénat
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peter
18/03/2011Bonjour,
Le bilan des deces dus au nucleaire est bien loin des chiffres que vous mentionnez helas.
Je cite "Tchernobyl, 21 ans après, c'est pour les «liquidateurs» de 25 000 à 100 000 morts et plus de 200 000 invalides, et pour les populations exposées à la contamination un bilan qui sera selon les estimations de 14 000 à plus de 560 000 morts par cancer, et autant de cancers non-mortels."
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/estimations.html
A+
Stéfan
18/03/2011"En supposant, par souci de simplification des calculs, que notre consommation électrique reste identique et que la part de l'électricité thermique et hydraulique reste constante [...]"
Attention à cette hypothèse, qui n'est absolument pas neutre dans le raisonnement, et qui est aujourd'hui bel et bien une option : en effet, rien n'oblige la consommation électrique à rester identique. En particulier, l'électricité utilisée pour le chauffage (part importante de la consommation) pourrait être remplacée par des sources de production de chaleur (biomasse, géothermie, chaleur de récupération...). Il faut également prendre en compte les objectifs de réduction de consommation énergétique des bâtiments (-38% d'ici 2020).
Bernard
18/03/2011Cher Monsieur TREGOUET,
Dans le contexte du moment, il me semble que vous devriez aider les journalistes et politiques à élever le débat en projetant le sujet de QUELLES SOURCES D'ÉNERGIES DEMAIN à 50 - 60 ans devant nous et non de demeurer arc-bouté sur la décennie en cours voire demain comme les médias et politiques se plaisent à le faire...
En cette mi-Mars 2011, la crise que le MONDE et la PLANÈTE vont devoir gérer nécessite sang-froid, professionnalisme, sacrifice et vision d'avenir.
Pour ces prochaines semaines et mois, faisons confiance aux meilleurs experts MONDIAUX qui vont devoir se retrouver autour du JAPON afin de choisir les meilleures thérapies à la CRISE CATACLYSMIQUE en cours. Sachons être solidaires de tous ces HOMMES et FEMMES qui vont se sacrifier pour solutionner l'impensable de nos dogmes et certitudes.
Mais après, que faire?
Aujourd'hui, eu égard aux installations en service, aucun pays ne peut se séparer des réacteurs installés. C'est IMPOSSIBLE vous le dites comme nombre de ceux qui connaissent le sujet de l'Energie. Eu égard à la croissance des besoins et à leur dérivée, il est probable que nous allons même devoir construire de nombreuses Centrales. Dans bien des Etats.
Mais, ne pas changer de vision à 50 - 60 ans serait dommageable pour l'HUMANITÉ.
Nous savons que la base de temps pour développer de nouvelles technologies est de l'ordre du demi-siècle, voire du siècle.
Depuis EINSTEIN, ou presque... le MONDE entier s'est polarisé sur le NUCLÉAIRE. Il faut maintenant imaginer autre chose car ce moyen a atteint ses limites
par son INCONTRÔLABILITÉ lorsque il y a incident mettant les radiations à l'air libre.
Voilà pourquoi, l'ENSEMBLE des DIRIGEANTS EUROPÉENS et du MONDE doivent se mobiliser afin de mettre toutes leurs ressources en synergie.
Mise en commun des Ressources FINANCIÈRES, HUMAINES, D'INTELLIGENCE, etc. Le sujet est PLANÉTAIRE et dépasse de loin les possibilités de quelque ÉTAT que ce soit.
Il me semble que votre rôle pourrait être, avec votre réseau de fidèles, de lancer un appel aux DIRIGEANTS EUROPÉENS ET DU MONDE.
************************************************************
APPEL aux DIRIGEANTS EUROPÉENS et du MONDE.
Immédiatement après-guerre, alors que tout était à reconstruire, le 18 octobre 1945 le Général Charles De GAULLE créa le CEA, " Commissariat à l'Energie Atomique " avec à sa tête l'éminent Frédéric JOLIOT CURIE. Trente ans après, lors du premier choc pétrolier les travaux de ce Commissariat à l'Énergie Atomique permirent à la FRANCE de développer un programme Industriel unique au monde, la construction de 58 réacteurs nucléaires fournisseurs de 83% de l'énergie électrique aujourd'hui consommée en FRANCE. Que l'on y soit favorable ou pas dans ces moments tragiques, les faits technologiques sont là.
En Mars 2011 au cœur de cette CRISE de nature probablement UNIQUE depuis l'origine de l'humanité, CRISE CATACLYSMIQUE à laquelle s'allient les crises Financières, Économiques, et Écologiques ( GES ) , il nous faut proposer la création d'un COMMISSARIAT EUROPÉEN AUX NOUVELLES ÉNERGIES ET MATÉRIAUX ( CENEM ) afin de fédérer l'ensemble des potentiels Européens travaillant dans ces domaines.
Face aux suites de cet accident JAPONAIS, à compter d'aujourd'hui NOUS NE POUVONS PLUS POURSUIVRE DANS L'ESSAIMAGE DES RESSOURCES DE RECHERCHE CONSOMMÉES PAR LA MULTITUDE DE STRUCTURES VERTICALES MISES EN PLACE DANS CHAQUE ÉTAT ET ÉVIDEMMENT IN-PILOTABLES.
Il nous faut fédérer la RECHERCHE au moins au niveau EUROPÉEN, et penser MONDIAL à mesure que la pédagogie et la compréhension des États le permettra.
En ce 18 Mars 2011, nous sommes dans une situation bien pire que celle de 1945, car nous voilà face à un double risque de CATACLYSME PLANÉTAIRE :
Émissions incontrôlées de GAZ A EFFET DE SERRE ( ancien schéma avant FUKUSHIMA encore mal apprécié par la plupart des acteurs et décideurs ) auxquelles s'ajoutent maintenant le CATACLYSME NUCLÉAIRE né au JAPON...
Alors qu'en 1945 un avenir heureux s'ouvrait au monde libre...
Engagez vous pour dire aux DIRIGEANTS du MONDE, que le temps presse de fixer une GRANDE AMBITION à la PLANÈTE afin de créer la plus grande fédération de compétences en éradication de l'émission des GAZ A EFFET DE SERRE tout en imaginant un NOUVEAU MONDE ÉNERGÉTIQUE.
En complément à la gestion de la crise en cours, la réduction drastique de l'émission des GAZ A EFFET DE SERRE impose aux dirigeants d'engager ce GRAND CHANTIER du siècle, le COMMISSARIAT EUROPÉEN (MONDIAL) AUX NOUVELLES ÉNERGIES ET MATÉRIAUX.
Le MONDE, l'EUROPE, doivent se mettre en ORDRE DE BATAILLE face aux enjeux des émissions de GAZ A EFFET DE SERRE et de la QUALITÉ DE L'AIR.
Ce COMMISSARIAT EUROPÉEN (MONDIAL) AUX NOUVELLES ÉNERGIES ET MATÉRIAUX ( CENEM ) réunirait les laboratoires de RECHERCHE des grands producteurs EUROPÉENS (MONDIAUX) que sont EDF, GAZ DE FRANCE SUEZ, RWE, ENEL, IBERDROLA, etc, les PÉTROLIERS, les laboratoires publics des GRANDES UNIVERSITÉS EUROPÉENNES (MONDIALES).
Les ambitions et objectifs assignés ( dans une base de temps de 3 à 6 décennies ) de ce COMMISSARIAT EUROPÉEN (MONDIAL) AUX NOUVELLES ÉNERGIES ET MATÉRIAUX étant, notamment de :
Développer des matériaux capables de stocker la CHALEUR SOLAIRE sur de longues périodes. En une journée la PLANÈTE reçoit l'énergie consommée par la planète en dix huit mois... Il y a bien des découvertes technologiques à faire...
Développer des matériaux capables de produire de l'ÉLECTRICITÉ PHOTOVOLTAÏQUE avec des rendements de 50% et plus... avec en corollaire l'invention de moyens de stockages de leurs productions. Ces nouveaux produits étant à inventer, on ne parlera pas ici de batteries, sujet bien trop réducteur... mais par exemple de piézo-électrique de grande capacité ou tous autres procédés en rupture avec les connaissances du moment.
Inventer de nouveaux matériaux de construction, isolation, vitrages, économes en énergie grise.
Inventer et industrialiser de nouveaux moteurs et de nouveaux systèmes énergétiques non émetteurs de GES non potentiellement générateurs de famines sur la planète comme le sont déjà les bio-éthanols et autres dérivés de maïs, blé, amidons, etc, produits utilisés pour l'alimentation humaine et qui doivent le demeurer.
Inventer puis Industrialiser de nouveaux protocoles de distribution d'énergie au sein des bâtis et supprimant tous les transformateurs utilisés dans les millions d'appareils électriques ( TV, radio, décodeurs, téléphones portables, etc. ) et générateurs de milliards de Kwh de pertes énergétiques au profit des commercialisateurs d'électricité produite 80% du temps par des énergies fossiles fortes émettrices de GES.
Ce ne sont là que des exemples que vous saurez composer afin que nos dirigeants voient plus loin.
NOUS DEVONS NOUS ENGAGER DANS LA VOIE DE LA RUPTURE TECHNOLOGIQUE QUI NOUS PERMETTRA DE DÉPASSER NOS ACQUIS ACTUELS DATANT DU DÉBUT DU 20ème siècle.
Les appels à Projet engagés par l'État Français dans les IEED ( INSTITUTS D'EXCELLENCE DES ÉNERGIES DÉCARBONÉES )
représentent probablement un moyen de nous engager dans de NOUVELLES VOIES A EXPLORER.
Bien cordialement à vous,
Didier
21/03/2011Bonjour M. Tregouët,
Votre analyse recèle beaucoup de vérité mais il en manque une qui a toute son importance.
Aucun décideur japonnais et aucun observateur international averti n'ignore que le Japon est situé à proximité immédiate d'une faille géologique qui présente de grands (d'énormes) risques tectoniques et que statiquement il était fatal que ce type d'accident se produise et ces mêmes décideurs et observateurs ne peuvent pas nier que cela se reproduira. La seule donnée que l'on ne connaît pas c'est "quand cela se produira-t-il" ?
Maintenant, c'est arrivé (et ça se reproduira), n'est-il pas un peu tard pour se poser les bonnes questions ?
Mais comme vous l'expliquez d'ailleurs très bien, il faut faire des choix surtout quand tout dans la société nous pousses à consommer toujours plus.
Je serais presque tenter de dire qu'il y a derrière tout cela (un peu) d'hypocrisie.
Bien cordialement,
ecorezo
8/04/2011Bonjour Sénateur Trégouet,
Connaissez vous cette alternative au nucléaire ? Ce qui pourrait changer la façon de produire autrement et sans danger de l'énergie. Pourquoi cette information est-elle interdite ? Appel à la libération de l'Energie libre ! (STOP AU MASSACRE)
http://www.dailymotion.com/video/xhxfxe_appel-a-la-liberation-de-l-energ...
Bien cordialement
Marsupi
20/10/2011Pour votre gouverne, il est certainement utile de lire ceci :
http://www.negawatt.org/scenario-negawatt-2011-p46.html (sur les économies d'énergie et la sortie du nucléaire en 22 ans)
et ceci :
http://www.global-chance.org/spip.php?article253 (sur la sortie du nucléaire en 20 ans).
La réponse est que l'on peut de toute évidence se passer du nucléaire, en France comme ailleurs.
P. Michaille, animateur du GASN
3/11/2011Cher Monsieur Trégouet,
Vous écrivez : "En matière d'éolien marin, pour produire 153 TWH, il faudrait 8 492 éoliennes marines de 5 MW (18 millions de kWh par an et par machine), soit une puissance installée de 42 500 MW (investissement 21,5 milliards d'euros), un objectif 7 fois supérieur à celui du Grenelle pour 2020 (6000 MW)."
Je trouve le rendement de vos machines (41%) un peu élevé (l'éolien terrestre n'a fait que 21% en 2010 en France, et je doute qu'en mer on fasse mieux que 35%), mais surtout le prix abusivement bas : 0,5 G€ par GW, alors que l'appel d'offre de 2010 pour 3 GW en Manche et Atlantique est estimé à 10 G€, soit 3,3 G€ / GW (facteur 6,6 plus élevé) !
De même, vous chiffrez le solaire à environ 60 G€ pour 200 TWh/an, alors que le projet Desertec affiche 140 G€ pour 230 TWh/an (facteur 2).
Ce sont deux technologies relativement matures sur lesquelles on ne peut pas espérer de réductions substantielles de coût dans les 20 ans à venir. Dans ces conditions, il est clair que les énergies renouvelables ne sont pas compétitives : elles multiplieront par 3 le coût de l'électricité. Elles ne sont pas non plus écologiques, car leur caractère aléatoire oblige à investir dans des centrales à gaz assurant la puissance nominale requise (pour les nuits sans vent !).
Alors, à qui profite l'escroquerie des Verts ?