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Des singes parviennent à faire bouger un bras robotisé par la pensée
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Des singes, dotés d'implants cérébraux, sont parvenus à faire bouger un bras robotisé uniquement par la pensée, une avancée spectaculaire qui pourrait permettre un jour à des personnes paralysées de réaliser des tâches similaires. Les résultats de cette expérience réalisée par des chercheurs de l'université de Duke (Caroline du Nord) ont été publiés lundi dans la revue scientifique américaine "PLoS Biology", diffusée sur Internet par la "Public Library of Science". Les chercheurs ont implanté une série d'électrodes minuscules dans le cerveau de deux singes, puis leur ont confié une manette qui contrôlait un bras robotisé. En échange d'une gorgée de jus de fruits, les singes se sont entraînés à manipuler la manette, pendant qu'un ordinateur enregistrait les signaux émis par leur cerveau. Dans un deuxième temps, la manette a été débranchée, et le bras robotisé, qui se trouvait dans une autre pièce, a été directement contrôlé par les singes, via les signaux cérébraux émis par les électrodes. Les primates ont donc fini par ne plus se servir du "joystick", comme s'ils savaient que leur cerveau contrôlait le bras robotisé, s'est enthousiasmé Miguel Nicolelis, qui a dirigé cette expérience avec l'équipe de neurologues de Duke. "Trois d'entre nous étaient dans la pièce et observaient la guenon, tard dans la nuit, et tout à coup la guenon a lâché la manette et s'est mise à jouer le jeu", a raconté Miguel Nicolelis. "La guenon a tout simplement compris qu'elle n'avait pas besoin de bouger la manette". "Nous ne pouvions pas en croire nos yeux, c'était comme si la guenon nous disait: 'croyez-moi, je peux le faire'. Elle était très heureuse, elle était très enthousiaste d'avoir pu le faire", a lancé le chercheur. L'autre singe a cessé, lui aussi, de se servir du joystick. "La femelle singe a soudain réalisé qu'elle n'avait pas du tout besoin de bouger son bras", ajoute Nicolelis dans un communiqué, précisant que l'expérience en cours, menée sur deux macaques Rhésus, était concluante dans les deux cas. Les singes "arrivent à corriger leurs erreurs et sont capables (d'imposer au bras articulé d'un robot des mouvements) d'une très grande précision, à partir de leur seule activité cérébrale pour reproduire les mouvements de localisation et de préhension de la main", explique-t-il. Des êtres humains ont déjà été équipés de tels implants cérébraux qui leur permettent, par exemple, de contrôler par la pensée le curseur d'un écran d'ordinateur. Toutefois, les implants utilisés dans l'expérience de l'université de Duke étaient plus petits et la tâche accomplie était plus complexe. Les chercheurs de Duke consacrent maintenant leurs études à des applications humaines, qui pourraient voir le jour d'ici seulement deux ans. "Ca pourrait faire un tas de choses, des fauteuils roulants, des ordinateurs, des prothèses de bras, et peut-être leurs propres bras", estime M. Nicolelis.
Brève rédigée par @RT Flash
Public Library of Science :
http://www.plos.org/downloads/plbi-01-02-carmena.pdf
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- Publié dans : Médecine
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