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Le sexe du futur bébé dépend de l'alimentation de la mère
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Selon une étude publiée par le journal de l'Académie royale de Londres, la richesse calorique de l'alimentation au moment de la conception est un facteur favorable à la naissance de garçons, alors qu'un régime hypocalorique aurait tendance à sélectionner des filles. Cette découverte, selon les auteurs, pourrait être une des explications du fait que le sex-ratio des naissances s'est un peu modifié récemment dans les pays industrialisés avec un peu moins de naissances de garçons, du fait de l'obsession de la minceur chez les jeunes femmes.
L'équipe de santé publique de l'université d'Oxford, pour aboutir à cette conclusion, s'est penchée sur 720 jeunes Anglaises enceintes pour la première fois et qui ne connaissaient pas le sexe du foetus. Toutes ont été tenues de se remémorer leurs habitudes alimentaires, dans les semaines antérieures et postérieures à la conception, de manière très précise, afin de calculer pour chacune l'apport calorique quotidien et le type d'aliments absorbés. Ces femmes ont été divisées en trois groupes : celles qui prenaient le plus de calories, celles qui se situaient dans la moyenne et celles qui avaient le plus faible taux de consommation.
Après la naissance, les corrélations entre les apports alimentaires et le sexe de l'enfant ont permis de mettre en évidence le fait que 56 % des naissances étaient des garçons dans le groupe des mamans ayant consommé le plus de calories, alors que ce taux n'était que de 45 % pour celles qui avaient eu le plus faible apport calorique dans la période de la conception. Outre le fait d'ingérer le plus de calories, les mères de garçons étaient plus nombreuses à avoir mangé une plus large variété d'aliments et de nutriments, incluant plus de potassium, de calcium, de vitamines C, E et B12. Les chercheurs ont aussi pu mettre en évidence une forte corrélation entre la consommation de céréales au petit déjeuner et la naissance de garçons. En revanche, pas plus le niveau socio-économique que les caractéristiques anthropométriques des parents n'ont paru influencer le sexe de l'enfant. Ni, d'ailleurs, la quantité de café, de thé ou le tabagisme. Enfin, l'indice de masse corporelle (qui tient compte de la taille et du poids) n'est pas un facteur influençant le sexe de la descendance.
Plusieurs leçons peuvent être tirées de cette enquête extrêmement bien documentée. D'une part, au cours des quarante dernières années, selon plusieurs auteurs, il y aurait un petit, mais franc, déclin de la proportion de naissances de sexe masculin dans les pays riches. Cette baisse, considérée jusqu'à maintenant comme la conséquence d'une exposition à des toxiques, et notamment à des oestrogènes-like (certains produits notamment ménagers dits perturbateurs endocriniens sont capables de mimer l'effet des oestrogènes sur la physiologie), pourrait être liée à l'évolution des comportements alimentaires. En particulier, les changements de régime des jeunes femmes, qui montrent une baisse des quantités ingérées, pourraient expliquer cette évolution. Cette baisse n'est pas incompatible avec le développement de l'obésité, qui serait autant une conséquence de l'absence d'activité physique que de l'excès alimentaire. L'autre leçon, c'est bien sûr qu'il faut conseiller aux femmes qui cherchent à avoir un fils d'avoir une alimentation riche en calories et diversifiée, sans oublier le petit déjeuner.
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- Publié dans : Médecine
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