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Sept exoplanètes de la taille de la Terre découvertes dans le même système solaire !
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C'est une découverte tout à fait exceptionnelle que vient d'annoncer la NASA le 22 février dernier : grâce à Spitzer, le télescope spatial de la Nasa, l’équipe de Michaël Gillon (Université de Liège) a pu observer pendant trois semaines, à l’automne 2016, sept exoplanètes qui orbitent autour d’une "naine rouge", une étoile plus petite et plus froide que notre Soleil située à seulement 40 années-lumière de la Terre. Trois de ces planètes, qui ont la taille de la Terre, pourraient abriter de l’eau sous forme liquide à leur surface.
« À présent, nous avons la bonne cible » pour rechercher la présence de vie éventuelle sur des exoplanètes, a déclaré Amaury Triaud, de l'Université de Cambridge, coauteur de l'étude. Les sept planètes, qui pourraient avoir des températures assez proches de celles de la Terre, tournent autour d'une toute petite étoile peu lumineuse et ultra-froide, TRAPPIST-1, située dans notre galaxie, à "seulement" 40 années-lumière de nous.
« Vingt ans après les premières exoplanètes, il s'agit sans nul doute d'une des plus grandes découvertes dans le domaine des planètes extrasolaires », estime Didier Queloz, de l'Université de Genève, coauteur de l'étude. L'équipe internationale, dirigée par l'astronome belge Michaël Gillon de l'Université de Liège, avait déjà découvert fin 2015 trois de ces planètes à partir du petit télescope TRAPPIST de l'ESO (Observatoire européen austral) basé au Chili.
« C'est la première fois que l'on détecte autant de planètes de taille terrestre, dont trois potentiellement habitables, pour lesquelles une étude poussée est possible avec la technologie actuelle, y compris la détermination de la composition atmosphérique et la recherche de traces chimiques de vie », précise Michaël Gillon, principal auteur de l'étude. Le système planétaire a été détecté grâce à la méthode des transits. Elle permet de repérer la présence d'une planète lorsque celle-ci passe devant le disque de son étoile, car cela provoque une légère baisse de la luminosité (appelée transit).
« Ce qui est surprenant, c'est que les sept planètes ont une grande régularité en taille », souligne Franck Selsis, chercheur CNRS à l'Université de Bordeaux, et coauteur de l'étude. Leur rayon est plus ou moins 15 % celui de la Terre. Elles ont des insolations et donc des températures moyennes proches de celles de la Terre. Six de ces planètes tournent autour de la naine rouge en 1,5 à 12 jours. Elles sont beaucoup plus proches de leur étoile que la Terre du Soleil. Du fait des forces de marée, elles présentent toujours la même face à leur étoile.
Trois des planètes (TRAPPIST-1 e, f et g) se trouvent dans la zone "habitable" du système, c'est-à-dire susceptible d'abriter de l'eau liquide sur la majeure partie de la surface. « C'est le Graal pour les astronomes », souligne l'ESO. « L'eau liquide est un pré-requis à l'existence de la vie », même si cela n'est pas une condition suffisante, car il faut aussi « la présence des bonnes molécules », rappelle Franck Selsis.
Grâce au contraste de taille favorable entre les planètes et leur petite étoile, ces chercheurs vont pouvoir mesurer leur atmosphère avec le télescope spatial James Webb qui sera lancé par la Nasa en 2018. "Ce nouvel outil va nous permettre de caractériser les propriétés des atmosphères de ces planètes et peut-être même de trouver des biomarqueurs, c'est-à-dire des molécules comme l'eau, l'ozone, le gaz carbonique, le méthane, qui pourraient indiquer qu'il y a de la vie sur ces planètes", précise Michaël Gillon.
Depuis 1996, date de la découverte de la première exoplanète, près de 5000 exoplanètes ont été découvertes et les scientifiques estiment qu'il y aurait au bas mot un milliard de planètes dans notre galaxie qui seraient en orbite dans la zone dite "habitable", c’est-à-dire ni trop proche, ni trop lointaine de leur étoile, ce qui permettrait à ces planètes de réunir les conditions rendant possible l'apparition de la vie…
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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