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Se parler à soi-même procurerait des avantages !
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Les gens qui se parlent à eux-mêmes peuvent passer pour des fous. Pourtant, cela pourrait être bénéfique dans certaines situations, notamment quand on cherche un objet. En prononçant le mot, on préparerait mieux notre cerveau à le trouver ! Le langage pourrait-il être davantage qu’un outil de communication ?
Il ne faut pas s’en cacher, nous avons tous tendance à nous parler à nous-mêmes chaque jour. Des chercheurs l’ont affirmé, et ont aussi montré qu’on le faisait à des fréquences régulières. Chez les enfants, ce phénomène a été davantage étudié, il semblerait bien qu’il les aiderait dans l’apprentissage de certaines tâches, comme lacer ses chaussures, en récitant une à une les étapes.
Mais en est-il de même chez les adultes ? Oui, si l’on en croit des scientifiques de l’université du Wisconsin-Madison qui viennent de prouver dans le Quarterly Journal of Experimental Psychology que la parole autodirigée pouvait permettre de retrouver plus rapidement un objet qu’on recherchait, comme lorsqu’on perd ses clés. Au-delà de cet aspect pratique, c’est la fonction du langage qu’il faudrait peut-être reconsidérer, car il pourrait être plus qu’un outil de communication.
- Se parler pour mieux préparer son cerveau
L’idée leur est venue de Gary Lupyan lui-même, l’un des deux auteurs de ce travail. Il confesse se parler à lui-même à haute voix lorsqu’il essaie de trouver un objet particulier. C’est ce qui lui a inspiré un protocole expérimental pour comprendre ce qui le poussait à agir ainsi.
Dans une première expérience, une vingtaine d’images représentants autant d’items (avion, maison, télévision, tabouret…) ont été diffusées à 24 volontaires, à qui on avait demandé de se focaliser sur un seul d’entre eux. La moitié des sujets devaient répéter à haute voix l’objet qu’ils cherchaient, la seconde restait silencieuse. Finalement, ceux qui se parlaient mettaient ente 50 et 100 ms de moins pour repérer leur item que les autres.
Dans une deuxième expérience, il s’agissait de plonger les volontaires dans les rayons d’un supermarché virtuel, toujours à l’aide de photographies. Une fois encore, il leur fallait retrouver un produit en particulier le plus vite possible. Lorsqu’ils recherchaient un objet de consommation courante, dont la forme et la couleur était connue, là encore, ceux qui parlaient à haute voix étaient plus rapides. Cependant, les résultats s’inversaient quand il fallait retrouver un produit très peu usité.
De cela, les chercheurs concluent que le langage va au-delà de la seule communication, et qu’il prépare également le cerveau à mieux discerner certains éléments de l’environnement. Leur souhait serait maintenant de réitérer l’expérience en pratiquant simultanément des scanners cérébraux pour visualiser les régions qui s’activent lorsque l’on parle à haute voix.
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