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Sclérose en plaques : des progrès dans les traitements

Les progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine de la sclérose en plaques (SEP), une maladie neurologique caractérisée par des lésions disséminées du cerveau et/ou de la moelle épinière représentent un réel espoir, notamment dans la sphère des traitements. Le système nerveux central est fait de cellules, les neurones, qui véhiculent l'influx nerveux. L'axone, un des prolongements du neurone, est entouré d'une gaine protectrice, la myéline qui, elle, nourrit, protège et permet une conduction rapide de l'influx nerveux.

La sclérose en plaques est caractérisée par une atteinte des manchons de myéline du système nerveux central, suivie d'une dégénérescence des axones. Un phénomène dû à la transformation du lymphocyte, la cellule immunitaire du sang, en lymphocyte activé qui provoque une réaction inflammatoire.

Il y a une dizaine d'années, seuls les corticoïdes permettaient de traiter la SEP, en agissant uniquement sur la durée des poussées. Aujourd'hui, les avancées thérapeutiques sont réelles et il existe plusieurs traitements:

- les immunomodulateurs qui agissent sur la phase inflammatoire et sont efficaces sur les formes rémittentes, c'est-à-dire des formes évoluant par poussées (2/3 des cas de SEP au début). Ces médicaments permettent de diminuer de 30 % en moyenne la fréquence des poussées, et semblent aussi réduire le handicap à moyen terme, mais chez certains patients seulement. Des études en cours tentent de trouver une explication à ce fait.

- les immunosuppresseurs, des traitements plus "agressifs" et prescrits en deuxième choix pour une durée courte, dans des formes très inflammatoires.

- le Natalizumab, un traitement qui permet de réduire de 68 % le taux de poussées mais qui comporte des risques de complication et est donc réservé aux formes très actives de la maladie.

Quant aux formes de SEP progressives, elles n'ont toujours pas de traitement adapté et efficace à l'heure actuelle mais des études sont en cours et un essai thérapeutique devrait voir le jour prochainement. Au futur, les espoirs de traitement reposent sur une trentaine de molécules aujourd'hui testées dans le cadre d'essais cliniques, la plupart en traitement des formes rémittentes.

Enfin, depuis une dizaine d'années, de nombreuses recherches visent à mieux comprendre le processus de réparation de la myéline. Ainsi, deux tiers des lésions sont spontanément remyélinisées en totalité ou partiellement. Les recherches actuelles visent à comprendre ce phénomène et les facteurs qui rentrent en jeu.

AP

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