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Sclérose en plaques : pourquoi certaines thérapies ne marchent pas

Les cellules T jouent un rôle majeur dans le système immunitaire en nous protégeant contre les agents pathogènes. Mais ces cellules peuvent aussi se retourner contre des cellules saines. Les chercheurs de l’Université technique de Munich (TUM) et du Centre médical universitaire de l’Université Johannes Gutenberg de Mayence ont ainsi élucidé le processus par lequel certaines cellules T deviennent des cellules T pathogènes associées à la sclérose en plaques. Leurs résultats identifient une 3e voie de transformation et expliquent pourquoi certains traitements ne sont pas toujours efficaces.

La sclérose en plaques (SEP) est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire du corps attaque les cellules du patient. Les cellules T modifiées détruisent la gaine de myéline entourant les cellules nerveuses. La myéline protège les voies nerveuses et est donc essentielle à la capacité des cellules nerveuses à transmettre l’information.

La maladie entraîne des troubles musculaires, de l’équilibre et de la vision. 85 % des patients sont atteints par la forme rémittente de la maladie, qui se manifeste par poussées, avec l’apparition de troubles moteurs, sensitifs et cognitifs, qui régressent en quelques semaines. Si la SEP représente la cause la plus fréquente d’invalidité neurologique chez l’adulte jeune, il n’existe actuellement aucun remède définitif, seulement des traitements permettant d’atténuer les symptômes. Les symptômes de la SEP peuvent évoluer vers un handicap irréversible.

Les zones du corps ciblées par les cellules T et l’impact qu’elles auront dépendent de différents facteurs. Dans une précédente étude, Thomas Korn, professeur de neuroimmunologie, avait déjà démontré qu’une substance connue sous le nom d’interleukine 6 (IL-6) joue un rôle important dans la propension des cellules T à endommager les gaines de myéline.

Les lymphocytes T sont en fait transformés en agents pathogènes dans les ganglions lymphatiques après "rencontre" avec un certain type de cellules dendritiques. Les signaux de ces cellules dendritiques les poussent à déclencher des réactions immunitaires dans d’autres parties du corps. Et lorsque ces lymphocytes T pathogènes reconnaissent la gaine de myéline, ils déclenchent la maladie auto-immune. Mais pour cela, il faut 2 facteurs, que les cellules dendritiques signalent non seulement la myéline comme une "substance cible", mais sécrètent aussi l’IL-6.

Reste que les lymphocytes T ne sont pas toujours pathogènes lorsque l’IL-6 est sécrétée, pourquoi ? Parce que, comme le montrent ces travaux, le facteur décisif n’est pas seulement le signal envoyé par les cellules dendritiques aux cellules T, c’est aussi la manière dont elles l’envoient…

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Nature

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