Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Biologie & Biochimie
Sclérose en plaques : une nouvelle voie thérapeutique prometteuse
- Tweeter
-
-
2 avis :
La sclérose en plaques se caractérise par une destruction progressive des gaines de myéline qui protègent les neurones et favorisent la propagation des informations nerveuses. Chez les malades, les signaux nerveux se trouvent donc altérés, ce qui se traduit par l'apparition de différents symptômes, comme des troubles de l’équilibre, des pertes de mémoire ou des faiblesses musculaires.
Selon l’Inserm, la sclérose en plaques toucherait plus de deux millions de personnes dans le monde, dont 80 000 en France. Malheureusement, aucun traitement ne permet pour le moment de guérir complètement cette pathologie invalidante et progressive. L'ensemble des médicaments disponibles aujourd'hui permet cependant, pour certains malades, de réduire la durée et l’intensité de leurs troubles.
En travaillant sur les astrocytes, un type particulier de cellules gliales, des scientifiques américains de l'École de Médecine et de santé George Washington ont découvert une molécule clé impliquée dans le développement de la sclérose en plaques. Ces chercheurs ont analysé l’expression génétique des astrocytes, et en particulier de ceux localisés à proximité des zones exemptes de myéline. Ils ont alors observé une activation importante de l’expression du gène codant pour l’endothéline-1 (ET-1).
Ces scientifiques ont ensuite pu montrer chez la souris que cette protéine bloquait le processus de remyélinisation en empêchant les oligodendrocytes de réparer les gaines de myéline abîmées. Mais en bloquant l’action de l’ET-1, les chercheurs ont réussi à restaurer ce mécanisme de réparation de la myéline et à rétablir la transmission de l’influx nerveux.
Cette découverte fondamentale pourrait déboucher sur une nouvelle voie thérapeutique prometteuse chez l'homme, même si de nombreuses années de recherche seront encore nécessaires. Comme le souligne Vittorio Gallo, "Nous avons démontré que cette protéine diminuait considérablement le taux de remyélinisation et nous pensons que ET-1 pourrait devenir une cible thérapeutique très prometteuse contre la sclérose en plaques".
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Figer l’ARN des virus pour empêcher leur réplication
Tous les virus dits à ARN, comme SARS-CoV-2, stockent leur information génétique dans un simple brin d’Acide RiboNucléique (ARN), enchaînement des 4 bases adénosine (A), cytosine (C), guanine (G) et ...
Edito : Mitochondries : une immense voie de recherche s'ouvre en médecine et en biologie...
C'est en 1890 qu'un biologiste allemand, Richard Altmann, en s'appuyant sur une nouvelle technique de fixation des tissus, révéla pour la première fois des filaments étranges, présents dans presque ...
Le vaccin contre le zona réduit le risque de développer une démence
55 millions de personnes seraient actuellement atteintes de démence dans le monde, selon l’OMS. Chaque année, on décompterait près de 10 millions de nouveaux cas. Et si le vaccin contre le zona, ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 345
- Publié dans : Biologie & Biochimie
- Partager :