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Schizophrénie : une signature anatomique grâce aux épines dendritiques
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Une étude réalisée dans les Facultés de Médecine de Pittsburgh et de Chicago a comparé la densité synaptique dans des échantillons de tissus cérébraux analysés post-mortem chez des schizophrènes et des sujets-témoins. Plus précisément, les auteurs ont analysé des neurones de la couche profonde du cortex auditif (neurones pyramidaux de la couche III).
Cette étude tend à confirmer l’hypothèse dite de « l’overpruning » (élagage excessif) proposée par I. Feinberg en 1982, selon laquelle une raréfaction des synapses à l’adolescence pourrait contribuer au déclenchement de la schizophrénie. Il convient cependant d’affiner cette hypothèse de Feinberg, dans la mesure où l’association épidémiologique observée ici se réfère plus particulièrement à un lien entre une perte sélective des petites épines dendritiques et un facteur de risque génétique de schizophrénie : « seules les plus petites épines dendritiques sont perdues dans la couche profonde III du cortex auditif primaire chez les sujets atteints de schizophrénie, tandis que les épines plus grandes sont conservées. »
On observe que les niveaux d’un peptide, associé au gène de risque pour la schizophrénie CACNB4 se révèlent « inversement corrélés avec la densité des épines plus petites, mais pas des plus grandes », chez les sujets atteints de cette maladie. Et conformément à cette observation, la sur-expression de ce gène CACNB4 dans des cultures neuronales in vitro entraîne une densité plus faible des épines dendritiques les plus petites.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
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