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La schizophrénie assoit ses bases génétiques
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Les causes de la schizophrénie sont encore mal connues. Cette maladie psychique, marquée par des hallucinations, des troubles de la pensée et du comportement, une perturbation de la perception de soi, serait au moins en partie due à des facteurs génétiques. Deux études publiées ces derniers jours confirment le rôle d'un gène, DISC1, dans le développement de la schizophrénie. L'équipe de Kirsty Millar, de l'Université d'Edimbourg, en Ecosse, avait mis en évidence une même mutation sur le gène DISC1 chez des schizophrènes d'une même famille, il y a cinq ans. Des chercheurs de l'université John Hopkins (USA) ont créé des souris portant cette mutation et ont constaté que ces rongeurs souffraient d'anormalités au niveau cérébral. L'organisation inhabituelle de leurs neurones ressemblaient aux schémas observés dans le cerveau des schizophrènes, explique Akira Sawa et ses collègues dans la revue Nature Cell Biology.
De son côté, des travaux menés par Kirsty Millar ont mis en évidence le rôle d'un autre gène, PDE4B, qui interagit avec le mécanisme de DISC1. Les chercheurs de Glasgow et d'Edimbourg ont constaté chez deux schizophrènes qu'ils avaient une mutation affectant la protéine PDE4B qui l'empêche de se lier à la protéine DISC1. PDE4B est notamment impliquée dans la mémoire et l'apprentissage. Ces mutations augmenteraient le risque de souffrir de schizophrénie, de désordre bipolaire ou de dépression profonde, précisent les chercheurs dans la revue Science. D'autres gènes pourraient être impliqués dans le développement de la schizophrénie qui, comme l'autisme, est une maladie complexe et sans doute multifactorielle.
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