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Le scanner apparemment efficace pour détecter le cancer précoce du poumon

L'examen au scanner (CT), une méthode d'imagerie médicale assistée par ordinateur, est apparemment efficace pour détecter les tumeurs cancéreuses précoces du poumon, doublant quasiment les chances de survie des malades, selon une étude publiée aux Etats-Unis. Les cancérologues ont longtemps douté de l'efficacité qu'une détection précoce des tumeurs cancéreuses pouvait allonger la survie de façon notable et craignaient aussi que de tels examens de donnent lieu à un grand nombre de fausses alarmes et de biopsies inutiles.

L'examen au scanner n'est ainsi pas recommandé par le corps médical. Seulement 16 % des cancers du poumon aux Etats-Unis sont actuellement détectés au stade le moins avancé.

Selon l'étude parue dans le New England Journal of Medicine (NEJM) datée du 26 octobre, le taux de détection parmi 31.567 sujets à risque de plus de 40 ans a été de 1,3 %, ce qui est supérieur au 1 % pour le cancer du sein chez les femmes de 40 ans et plus. Le CT a été encore plus efficace pour détecter des cancers encore contenus dans le poumon chez des fumeurs ou d'anciens fumeurs de 60 ans et plus avec un taux de 2,7 %, ont souligné les auteurs de l'étude, recommandant la généralisation de cette méthode de détection des tumeurs cancéreuses du poumon dans les premiers stades de développement. Les CT conduits sur 31.567 sujets de 1993 à 2005 ont résulté en 484 diagnostics de cancer confirmés par une biopsie, dont 412 (85 %) avaient une tumeur dite de stade clinique 1. Parmi ces 412 malades, 302 ont subi une intervention chirurgicale dans le mois suivant le diagnostic leur donnant 88 % de chances de survivre dix ans. Huit sujets atteints d'un cancer de stade 1 n'ayant pas été opérés sont décédés dans les cinq ans après avoir été diagnostiqués.

Le coût d'un examen scanner est inférieur à 200 dollars aux Etats-Unis et une intervention chirurgicale pour retirer la tumeur précoce est environ moitié moindre que celui d'une opération d'un cancer avancé (stade 4), ont précisé les auteurs de cette étude conduite par le Dr Claudia Henschle de l'université Cornell à New York. "Le ratio coût-efficacité du scanner pour détecter et traiter des cancers précoces du poumon de sujets avec différents profils de risques est similaire à celui des mammographies", ont-ils souligné.

Le cancer du poumon fait 1,3 million de morts par an dans le monde et est de loin la principale cause de décès par cancer devant celui de l'estomac (près d'un million). "Cette étude nous conforte dans le fait que le scanner peut permettre de sauver des vies", a souligné le Dr Robert Smith, de l'American Cancer Society.

NEJM

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