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SARS-CoV-2 : une piste de vaccin efficace contre tous les variants
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L’Anses a participé aux essais précliniques d’un vaccin potentiel contre les sarbecovirus, à savoir les coronavirus responsables de syndromes respiratoires aigus sévères. Sur les hamsters, ce vaccin a la même efficacité sur tous les variants du virus du Covid-19 étudiés. Ces résultats permettent d’envisager des vaccins dont la protection ne diminue pas avec l’apparition de nouveaux variants du SARS-CoV-2 ou de nouveaux sarbecovirus. L’étude à laquelle a participé l’Anses a été menée en collaboration avec l’Agence de sécurité sanitaire du Royaume-Uni (UKHSA), la société française Osivax et le Vaccine Formulation Institute, en Suisse.
Contrairement aux vaccins actuellement utilisés contre le Sars-CoV-2, le vaccin testé est aussi efficace contre la souche originale que contre les variants Delta et Omicron. L’une des preuves de son efficacité sur les hamsters dorés est leur poids : il a peu diminué chez les hamsters vaccinés puis infectés par un des variants. Au contraire, leurs congénères non vaccinés ont perdu 5 à 10 % de leur masse après avoir été infectés par la souche originale ou le variant Delta. De plus, les poumons des hamsters vaccinés présentent significativement moins de lésions. Enfin, le taux de réplication du virus est moindre chez ces animaux.
La polyvalence du vaccin s’explique par sa conception : il cible la protéine de nucléocapside (N) du virus et non la protéine Spike (S), présente sur l’enveloppe du virus. Cette dernière, plus classiquement utilisée pour développer rapidement un vaccin, a un inconvénient : elle change d’un variant à l’autre. « La protéine N, elle, est conservée entre les variants du Sars-CoV-2 et plus largement au sein des sarbecovirus, sous-genre auquel appartiennent les coronavirus responsables du syndrome respiratoire aigu sévère comme le SARS-CoV-1 et le SARS-CoV-2. » explique Elodie Monchâtre-Leroy, directrice du laboratoire Anses de la Rage et de la faune sauvage, situé à Nancy. Présente à l’intérieur du virus, cette protéine est produite en grande quantité lorsque celui-ci se réplique. Sa reconnaissance par les cellules du système immunitaire permet d’éliminer les cellules infectées et d’empêcher la multiplication du virus.
La conservation de la protéine N permet d’envisager d’utiliser ce vaccin au-delà du virus du Covid-19 : « Nous voulons le tester contre le SARS-CoV-1 pour vérifier s’il est efficace contre d’autres coronavirus responsables du syndrome respiratoire aigu sévère. Après le SARS-CoV-1 en 2002 et le SARS-CoV-2 en 2019, nous ne sommes pas à l’abri qu’une autre souche émerge dans les prochaines années », explique la scientifique. Un essai clinique de phase 1 sur l’être humain est prévu par Osivax pour l’année 2024, ainsi que des essais précliniques sur d’autres souches de coronavirus.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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