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Le sang artificiel à l'essai en 2017

Chaque année, les dons de sang permettent de soigner plus d'un million de malades en France. Toutefois, en dépit de la générosité de nombreux donneurs, ce dernier est un élément précieux qui, comme les organes, vient parfois à manquer. C'est pourquoi depuis de nombreuses années, les scientifiques tentent de mettre au point du sang artificiel qui pourrait aider certains patients. Aujourd'hui, ce projet vient de franchir un nouveau pas important au Royaume-Uni.

Le service de santé britannique, le NHS, a en effet annoncé que des premières transfusions de sang artificiel pourraient avoir lieu dès 2017. Dans ce sang de synthèse, des globules rouges ont été créés à partir de cellules souches humaines. Ces scientifiques soulignent toutefois que ce sang artificiel n'a pas pour but de remplacer totalement le sang qui coule dans nos veines. Il devrait en fait permettre en priorité d'oxygéner les tissus, une fonction qui est notamment assurée par les globules rouges présents dans l'organisme.

Ces derniers sont obtenus en prélevant des cellules souches directement dans la moelle épinière de volontaires ou bien dans des cordons ombilicaux. Les scientifiques mettent ensuite ces cellules au contact de plusieurs facteurs chimiques qui vont les inciter à se différencier en globules rouges. Selon le Docteur Nick Watkins du NHS Blood and Transplant, les globules rouges "sont comparables mais non identiques aux cellules fournies par les donneurs".

Ces essais réalisés sur des volontaires en bonne santé viseront à comparer le sang synthétique à du vrai sang issu de donneurs. Pour cela, les chercheurs réaliseront de petites injections de 10 millilitres et suivront les effets qui pourraient en résulter. Équivalent à environ deux cuillères à café, la quantité injectée sera bien moindre à celle d'une transfusion complète qui inclut généralement 470 millilitres de sang.

Le docteur Watkins a souligné que le but de ce projet n'est pas de pallier le manque de don de sang, "l'intention derrière tout cela n'est pas de remplacer les dons de sang, mais de fournir un traitement spécial pour des groupes de patients spécifiques" atteints de maladies affectant le sang comme la drépanocytose par exemple.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

NHS

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