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Les salariés franciliens d'IBM expérimentent le bureau « on demand »

Finies la photo du petit dernier contre les classeurs et la plante verte amoureusement bichonnée dans un coin. Comme avant eux leurs collègues anglais, belges ou hollandais, quatre mille cinq cents salariés franciliens d'IBM ont basculé, entre avril et mai dernier, dans le monde du desk sharing. Plus de bureau attitré. Ils réservent à l'avance « leur » espace de travail depuis l'intranet ou une borne en libre-service, ou encore auprès d'une hôtesse d'étage, appelée booking officer. Baptisé dynamic workplace, puis on demand workplace, ce chantier immobilier a été initié il y a un an. Il résulte de la fermeture des immeubles Lotus et Nanterre, situés du côté de la Défense à Paris, ainsi que de l'intégration des équipes de CGI, de PWC Consulting ou de Rational. Pour autant, Fabienne Thonat, directrice du projet, se défend d'avoir mené une opération de densification de l'espace de travail : « Il n'y a pas plus de bureaux qu'avant ». Il s'agissait aussi, selon IBM, de prendre en compte les aspirations de ses salariés à la mobilité et à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Dans les faits, les quatre mille cinq cents « IBMers » concernés doivent se partager les deux mille cinq cents bureaux de la tour Descartes, à la Défense, et les trois cent trente de Bercy. Le projet a été précédé de mouvements de personnel entre les deux sites. Les forces commerciales et les fonctions rattachées, tel le marketing, se sont concentrées à Descartes, devenu le « business center d'Ile-de-France », tandis que les fonctions de back office (DRH, finance...) sont regroupées à Bercy. Les sites de Noisy-le-Grand (93), répondant à des activités plus sédentaires ( help desk, production de services), ne sont, pour l'heure, pas touchés. Dans la pratique, le salarié réserve son desk jusqu'à un mois à l'avance, par plage de demi-journées, avec un maximum autorisé de huit demi-journées par semaine. Reste donc l'équivalent d'une journée à passer chez soi - sans que le cadre du télétravail ne soit pour autant institué - ou dans l'un des huit « sites de proximité ». Créés dès 2000 dans le cadre du programme Office 2000, ces bureaux de proximité posaient déjà les bases d'une mobilité accrue. D'une capacité d'accueil de cinquante à cent postes chacun, ils sont disséminés en région parisienne, épargnant aux « IBMers » résidant près du Vésinet, d'Antony ou de Saint-Maur la fatigue de déplacements inutiles. Si tout salarié d'IBM devient de facto mobile, Big Blue distingue les mobiles « lourds » - les super-nomades résidant chez le client -, les mobiles « moyens » - commerciaux et consultants à l'extérieur près de la moitié de la semaine - et tous les autres, qualifiés de mobiles « légers ». Le rang hiérarchique détermine aussi le type de bureau alloué. Chacun des vingt-cinq étages de Descartes reprend la même configuration : au centre, de dix à quinze bureaux fermés, destinés aux managers ; et, aux quatre coins du plateau, des open spaces pour leurs collaborateurs. Exception française, la dizaine de cadres dirigeants d'IBM France ont conservé un bureau cloisonné et sédentaire, alors que leurs homologues britanniques évoluent au milieu de leurs équipes.

OINet : http://www.01net.com/article/253383.html

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