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Le rôle méconnu de la résistance musculaire pour prévenir la maladie d’Alzheimer

Des scientifiques brésiliens ont mené une étude chez la souris. L’objectif : évaluer l’efficacité de quatre semaines d’entraînement (exercice de résistance) dans la récupération des symptômes physiques et comportementaux associés au processus neurodégénératif caractéristique de la maladie d’Alzheimer. Voici l’épreuve à laquelle étaient soumis les rongeurs : « escalader une échelle de 110 cm avec une pente de 80° et 2 cm entre les barreaux. Des charges correspondant à 75 %, 90 % et 100 % de leur poids corporel ont été attachées à leur queue. L'expérience imitait certains types d'exercices de résistance pratiqués par les humains dans les centres de remise en forme », décrivent les scientifiques.

Après 4 semaines d’exercices, des prélèvements de plasma sanguin effectués sur les souris ont permis aux chercheurs de mesurer la concentration de corticostérone, une hormone équivalente à la cortisone humaine. A noter qu’une importante concentration de cette hormone signe un risque élevé de développer la maladie d’Alzheimer. Résultat, « ces niveaux hormonaux étaient normaux chez les souris pratiquant une activité physique de résistance, et l’analyse de leurs tissus cérébraux a laissé voir une diminution de la formation de la plaque amyloïde », détaillent les scientifiques. « Ce qui confirme que ce type d’activité physique peut inverser les altérations neuropathologiques à l’origine des symptômes cliniques de la maladie d’Alzheimer », étaye le Professeur Henrique Correia Campos, principal auteur de l’étude.

Ce rôle de la masse musculaire est par ailleurs confirmé par l’équipe du Professeur Iyas Daghlas, neurologue à l’Université de Californie. Ces scientifiques ont mené l’enquête auprès de 21 982 volontaires atteints de la maladie d’Alzheimer et 41 944 personnes non atteintes. Grâce à un outil appelé impédancemétrie, un courant électrique a permis d’évaluer la quantité des masses musculaire et graisseuse au niveau des bras et des jambes des participants. Résultats, « les importantes quantités de masse musculaire étaient associées à une réduction du risque d’Alzheimer, modeste mais statistiquement robuste », poursuit le Professeur Daghlas. Le même test a ensuite été effectué au niveau du tronc et de la taille. Et une évaluation des capacités cognitives était aussi réalisée. Bilan : la masse musculaire maigre était corrélée à des niveaux cognitifs supérieurs, contrairement à la masse grasse qui allait de pair avec des scores faibles sur ce point.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

FAPESP

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