Avenir
- Nanotechnologies et Robotique
- Robots industriels
Des robots capables de changer leur orientation grâce à leur morphologie
- Tweeter
-
-
0 avis :
Des chercheurs de l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR, Sorbonne Université / CNRS) et du laboratoire Gulliver (ESPCI Paris – PSL / CNRS) ont étudié les interactions physiques pouvant ainsi être utilisées à l’avantage d’un essaim, y compris s’il est constitué de robots. Ils ont conçu des robots capables de changer leur orientation simplement en se cognant les uns contre les autres, et ce, en fonction de leur morphologie uniquement. Ces recherches se situent à l’interface entre la robotique, l’informatique et la physique.
Dans cet article, les auteurs tirent parti d'une réponse mécanique générique : la tendance qu'a une particule à se réorienter en réponse à une force extérieure. Ils y révèlent l'importance de cette réponse morphologique dans différentes tâches robotiques, tant pour un robot seul que pour un essaim de robots. Leurs recherches démontrent que la façon dont les robots réagissent en cas de collisions dépend de leur corps, et leur permet de s'aligner avec ou contre une force externe telle qu’un autre robot, un objet ou un mur. En comprenant l'effet des interactions physiques entre les robots et leur environnement, il devient alors possible de définir le comportement collectif qui résultera des multiples collisions entre robots de l'essaim.
Selon l'exosquelette qui habille les robots, on peut ainsi observer qu'un robot s'alignera à une force externe tandis qu'un autre s'y opposera. En cas de collision, un robot peut ainsi pousser, ou glisser le long d'un obstacle ou d'un autre robot, et ce uniquement grâce à la dynamique passive induite par sa conception mécanique. Les chercheurs ont également montré qu'il était possible d'apprendre à exploiter les interactions entre robots pour réaliser des tâches de robotique collective nécessitant de la coopération, comme l'agrégation collective dans une zone lumineuse de l'environnement.
Pour ce faire, ils décrivent un algorithme d'apprentissage par renforcement décentralisé inspiré de l'apprentissage social : les robots suffisamment proches échangent des informations concernant les stratégies de comportement les plus efficaces pour accomplir la tâche assignée à l'essaim de robots. Les meilleures stratégies se diffusent ainsi de robot à robot, ce qui permet d'exploiter au mieux les propriétés physiques et les capacités de calcul des robots de l'essaim.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Edito : Et si l’arrivée massive des robots allait permettre de garantir une meilleure retraite et un meilleur système de santé…
Cette semaine, alors que se tient à Las Vegas le salon high-tech CES 2024, je reviens sur les récentes avancées en robotique. Depuis quelques mois, nous le voyons bien, dans tous les domaines, les ...
Saint-Malo invente le premier robot cueilleur de tomates
Formidable innovation de trois ingénieurs de haut niveau, qui lancent le premier robot autonome apte à récolter des plants de tomates ou à ramasser les fraises. Un avenir énorme, une jeune pousse à ...
Un robot souple pour des interactions étroites avec les humains
Le laboratoire CREATE de l’EPFL, dirigé par Josie Hughes, peut se targuer d’une percée dans le domaine de la robotique souple. S’inspirant des mouvements polyvalents de la trompe d’un éléphant et ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 0
- Publié dans : Robots industriels
- Partager :