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Des robots assistent nos soldats en Afghanistan
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En Afghanistan, les troupes tricolores vont pouvoir compter sur les Cobra, des machines conçues dans l’Essonne. Pénétrer dans l’atelier de la société ECA à Saclay, c’est un peu comme basculer dans un film de Ridley Scott, le réalisateur d’« Alien » et de « Blade Runner ». Des robots de toute taille déambulent partout. Sauf que les machines ne sont pas là pour émerveiller le spectateur, mais pour épargner des vies. La dernière création de l’entreprise, le Cobra, est destinée à l’Afghanistan. Dix appareils de reconnaissance ont déjà été livrés à l’armée française. Vingt autres vont suivre.
Créée en 1936, ECA débute en mettant au point des machines pour détruire les mines sous-marines. Aujourd’hui, son activité s’est diversifiée et rayonne dans le monde entier. Que ce soit avec les simulateurs pour l’aéronautique ou les robots destructeurs de mines, l’objectif reste le même : simplifier les opérations et, au passage, préserver la vie des êtres humains. Le Cobra répond à cette ambition. Cinq ans de développement ont été nécessaires pour mettre au point la machine de 5 kg, truffée de technologie.
En décembre dernier, l’armée française lance un appel d’offres pour un robot de reconnaissance. Un nouveau soldat démineur vient de se faire tuer en Afghanistan. Un électrochoc pour l’état-major. « Ils sont sans cesse pris pour cible », témoigne Daniel Guerson, le dirigeant du site de Saclay d’ECA. Le Cobra permet de limiter les risques lors des interventions. D’une autonomie de deux heures et demie, il est manœuvrable jusqu’à 450 m, se déplace à la vitesse maximale de 8 km/h et grimpe des pentes raides, jusqu’à 30 % de dénivelé. « Il a fallu convaincre l’armée de l’efficacité du robot. Les mentalités évoluent doucement », explique le directeur.
Télécommande tactile en main, les officiers n’ont pas mis longtemps à comprendre les avantages du Cobra. Le maniement, intuitif, s’opère avec un joystick pour orienter le robot. Une caméra retranscrit sur l’écran ce que voit la machine. Surtout, l’appareil est modulable. Il est possible de lui greffer sur le dos un dispositif pour filmer ou entendre plus précisément, un canon à eau pour neutraliser les engins explosifs, un boîtier pour détecter les snipers, un capteur nucléaire… « Tout est envisageable », prévoit Daniel Guerson.
Les prochaines versions du Cobra sont déjà à l’étude. Les ingénieurs souhaitent augmenter son autonomie et espèrent diminuer le temps de pilotage en programmant le robot pour qu’il se rende, par géolocalisation, tout seul dans la zone dangereuse. Ils envisagent aussi la fabrication d’engins suivant automatiquement les soldats. « Pour se défendre, c’est quand même plus utile d’avoir un fusil en main plutôt qu’une télécommande », insiste Daniel Guerson.
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- Publié dans : Robots militaires
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