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Un robot français utilise l’intelligence artificielle pour traiter les cancers à un stade précoce
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Il s’agit d’une avancée médicale obtenue grâce à l’intelligence artificielle. Ce nouveau robot aide les oncologues à soigner les patients atteints de tumeurs prises à un stade précoce. La société Quantum Surgical a mis au point un robot, baptisé “Epione”, dédié au traitement curatif des cancers. Déjà utilisé pour les tumeurs de l’abdomen (dont le foie, les reins et le pancréas), ce robot qui utilise l’intelligence artificielle a déjà permis de traiter plus de 200 patients en France et aux États-Unis. Et le nombre de patients qui vont pouvoir bénéficier de cette technique va être très largement étendu puisque “Epione” vient d’obtenir le marquage CE pour soigner les patients atteints de tumeurs pulmonaires.
Pour obtenir cet accord réglementaire, la société qui commercialise ce robot est passée par une étude clinique. Le professeur Thierry de Baere, spécialiste en radiologie interventionnelle à Gustave Roussy, a mené ces travaux auprès de 25 patients pendant près de neuf mois. « Le principe du robot, c’est de nous aider nous, médecins, à emmener des aiguilles directement à l’intérieur de ces petites tumeurs, guidées à la fois par le scanner et par le robot », explique-t-il. « Et ces aiguilles vont permettre de brûler, de tuer les tumeurs en place sans avoir à opérer. Le robot nous amène de la précision dans le geste à réaliser ».
L’aiguille peut toucher des tumeurs de trois centimètres de diamètre, que la main du médecin ne pourrait jamais atteindre. Mais le chemin qu’emprunte l’aiguille est toujours validé par le médecin. « L’intelligence artificielle trouve toute sa place ici », assure Bertin Nahum, cofondateur de la société Quantum Surgical. « Il y a des choix à faire pour le praticien, l’IA va simplement lui proposer des recommandations basées sur l’apprentissage de cas précédents ».
Au terme de neuf mois d’essai clinique, les résultats sont extrêmement encourageants. « Il n’y a eu aucune complication pour les malades, les cibles ont toujours été atteintes, le traitement a pu être délivré de façon complète », positive le professeur Thierry de Baere. Avant de nuancer : « Il faudra maintenant suivre à long terme ces patients pour vérifier l’efficacité du traitement ».
Dans 80 % des cas, les malades sont ressortis de l’hôpital 24 heures après cette intervention. « Prises à un stade précoce, ces tumeurs auront plus de chances d’être éliminées », conclut Thierry de Baere. Et quand on sait que deux millions de nouveaux cas de cancer du poumon sont recensés chaque année dans le monde, cette innovation française peut donner de grands espoirs aux patients.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Médecine
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