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Un riz qui aime le fer
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En transférant une enzyme de levure au riz, des chercheurs japonais annoncent dans les comptes rendus de l'Académie des sciences américaine avoir réussi à rendre cette plante beaucoup plus efficace pour la capture du fer et à multiplier son rendement par huit sur des sols calcaires.
Le fer est indispensable à la vie, étant le cofacteur de nombreuses enzymes, et les plantes ont élaboré diverses stratégies pour le capturer dans le sol. Le riz ne s'avère pas très efficace pour cela, notamment dans des sols peu humides où le fer se trouve sous sa forme oxydée non soluble. Les plantes non graminées ont alors recours à une réductase, une enzyme capable de réduire le fer dans leurs racines, ce qui permet de le solubiliser et de pouvoir le transporter.
Y. Ishimaru et ses collègues ont eu l'idée d'introduire le gène de la réductase de levure dans le riz, en sélectionnant de surcroît une forme modifiée de l'enzyme plus efficace dans le milieu peu acide typique des terrains calcaires. L'enzyme exprimée dans les racines a permis une absorption plus rapide du fer par les plantes transgéniques, ce qui s'est traduit par leur meilleur développement et une multiplication par huit de la production de grains en terrain calcaire.
La culture du riz, premier aliment de base pour la moitié de la population mondiale, fait l'objet d'intenses recherches pour améliorer ses rendements au moment où les ressources en terres et en eau disponibles régressent en raison de l'urbanisation et de l'industrialisation notamment dans les pays asiatiques.
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- Publié dans : Médecine
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