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Le riz, nouvelle arme contre le choléra

Le choléra est provoqué par une bactérie, la Vibrio cholerae, qui infecte l'intestin grêle et génère des diarrhées sévères qui provoquent une déshydratation, voire la mort. Le traitement habituel consiste en une réhydratation orale, où le patient boit de l'eau mélangée à des sels et du glucose.

Bien que ce traitement soit efficace, il existait jusqu'ici une suspicion que le glucose aggrave la maladie. Des scientifiques de l'EPFL viennent de confirmer cette hypothèse en montrant que le glucose augmentait la toxicité de la bactérie du choléra. Ils ont également montré que remplacer ce dernier par de l'amidon pouvait réduire très sensiblement  sa toxicité.

Actuellement, la réhydratation orale permet de réduire à 1 % le taux de mortalité des malades du choléra. Mais comme la bactérie impliquée en consomme également, elle utilise du sucre pour amplifier l'expression de ses gènes et d'augmenter sa production de « toxine cholérique ».

L'équipe suisse, dirigée par Melanie Blokesch et Andrea Rinaldo, a pu montrer, en travaillant sur des données issues d'une épidémie récente de choléra en Haïti, que l'activité des gènes ainsi que la production de toxine cholérique étaient plus importantes quand la bactérie était nourrie au glucose, mais que celles-ci diminuaient en ayant recours à l'amidon de riz. En utilisant les données issues de l'épidémie apparue en 2010, ils ont développé un modèle mathématique de l'épidémiologie de la maladie. Ils l'ont ensuite modifié en incluant une thérapie de réhydratation orale basée sur l'amidon de riz plutôt que sur le glucose. Les résultats ont prouvé que cette alternative aurait permis de réduire de 30 % les cas de choléra sur l'île (375 000 au lieu de 520 000) pendant les 14 premiers mois de l'épidémie.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Technologist

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