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Risque cardiovasculaire et obésité chez l’enfant : le rôle de la vitamine D se confirme
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Les facteurs de risque cardiovasculaire observés chez les enfants obèses incluent une baisse du HDL cholestérol (HDL-C), une élévation du LDL-C et des triglycérides, une élévation de la pression artérielle et une baisse de la tolérance au glucose. De surcroît, d’autres facteurs sont en relation avec l’inflammation, évaluée par la CRP et une cytokine pro-inflammatoire l’IL-6, élevées chez les enfants obèses pré-pubertaires. Les obèses sont sujets à une carence en vitamine D qui pourrait être également un facteur de risque cardiovasculaire. Des études récentes chez l’adolescent ont montré une association inverse entre le taux de 25 OH-D, la glycémie et le taux de triglycérides et directe avec l’HDL-C, indépendante du poids.
Des chercheurs en nutrition de Boston ont étudié 263 enfants, d’âge moyen 11,7 ± 1,5 ans, en fin d’hiver, habitant dans une agglomération défavorisée. La majorité d entre eux (70,5 %) bénéficiait de la cantine gratuite ou à taux réduit. Les « Caucasiens » représentaient 36,5 % de l’échantillon, suivis des Hispaniques (30 %), des Asiatiques (8,5 %), des Noirs (6,9 %), 18,1 % étant multiethniques selon la déclaration des parents. Près de 45 % (117) des enfants étaient en surpoids ou obèse ; 75 % étaient déficitaires en vitamine D (25 OH-D<50 nmol/l, 20 ng/ml) et seuls 9 d’entre eux avaient des taux ? 75 nmol/l (30 ng/ml), concentration optimale recommandée.
Ces enfants déficitaires appartenaient plus volontiers aux minorités ethniques et aux catégories ne payant pas la cantine. Au total, 45 % des enfants avaient au moins une anomalie du profil lipidique : cholestérol total 22,2 %, triglycérides 12,7 %, HDL-C 20,7 %, LDL-C 15,6 %. Les taux de CRP, distribués de façon très inhomogène (médiane 0,2 mg/l de 0,1 à 17,6 mg/l), étaient à 78 % au-dessus des taux de détection. Cependant, les facteurs individuels de risque cardiovasculaire n’étaient pas différents selon l’existence ou non d’un déficit en vitamine D. En analyse de régression multiple, le taux de 25 OH-D n’était pas corrélé à l’IMC mais après contrôle des facteurs co-variants, avec la CRP (p<0,05) et de façon marginale inversement associé avec le cholestérol total et la LDL-C (P<0,10). L’IMC exprimé en Z scores était associé à une élévation des triglycérides, de la CRP, de l’IL 6 et à une baisse de l’HDL-C (p<0,01).
En conclusion, le déficit en vitamine D a une prévalence élevée en fin d’hiver dans les populations étudiées. Ce déficit largement répandu peut contribuer à l’impossibilité de démontrer l’association entre taux de 25 OH-D, IMC et autres facteurs de risques cardiovasculaires, à l’exception de l’élévation de la CRP.
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