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Le risque de cancer de l'ovaire est sensiblement réduit par la pilule contraceptive

Une vaste étude américaine a montré que la prise de pilule réduit considérablement le risque de cancer de l'ovaire. Ce cancer à mauvais pronostic  représente la septième cause de cancer féminin avec environ 4 500 nouveaux cas chaque année en France, provoquant plus de 3 000 décès.

Des études antérieures avaient déjà montré que la pilule contraceptive pourrait avoir un effet protecteur vis-à-vis du cancer de l'ovaire. Mais il restait cependant à évaluer précisément le niveau de cette protection.

C'est ce travail d'évaluation qu’ont effectué des chercheurs de l'Université Duke, à Durham (Caroline du Nord), dirigés par Laura Havrilesky.

Ces scientifiques ont réalisé une méta-analyse qui décortique 55 études portant sur le lien entre pilules contraceptives et risque de cancer de l'ovaire. Le résultat est sans appel : les femmes prenant une pilule contraceptive diminuent de 27 % en moyenne leurs risques de cancer de l'ovaire.

Ces travaux montrent par ailleurs que le niveau de protection obtenu dépend de la durée de la prescription. Les femmes sous pilule contraceptive depuis plus de 10 ans voient leurs risques de cancer de l'ovaire diminuer de 50 %. En revanche, ce risque n'est  diminué que de 23 % en cas de prise de pilule pendant moins de cinq ans, et de 35 % pour les femmes qui ont pris la pilule contraceptive pendant une durée allant de cinq à 10 ans.

Ces recherches ont en outre montré que le risque de cancer de l'ovaire était diminué de 37 % pour les femmes qui avaient commencé à prendre la pilule avant 20 ans, de 29 % pour celles qui avaient commencé entre 20 et 24 ans, et de 33 %  pour celles qui avaient commencé la pilule entre 25 et 30 ans.

L'étude précise que l'impact moyen de la pilule contraceptive sur l'incidence du cancer de l'ovaire représente un cas de cancer évité tous les 185 sujets traités sur une période de cinq ans. Les chercheurs prennent cependant bien soin de préciser que leurs conclusions ne doivent pas faire oublier les risques réels que peuvent entraîner pour certaines femmes certains types de contraceptions hormonales prolongées.

Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash

Obstetrics & Gynecology

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