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Rhône-Alpes s'engage dans les « Supergrids »
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Transporter de l'électricité au sortir d'une centrale nucléaire, en Rhône-Alpes, on sait faire. Mais transporter de l'électricité d'énergies vertes intermittentes des futurs grands champs éoliens de la mer du Nord ou des centrales photovoltaïques du Sahara vers des lieux de consommation très éloignés, c'est une autre paire de manches », explique Henri Montès, délégué régional à la Recherche. Tel est l'objet du projet « Supergrid » qui, suite à un appel à projet, vient d'obtenir 72,6 millions d'euros de dotations gouvernementales, dans le cadre du Grand Emprunt. Pour prendre conscience de l'ampleur de ce projet de recherche, il faut multiplier cette somme par trois : si l'on ajoute les investissements qui seront apportés par le secteur privé et les collectivités locales, près de 210 millions d'euros devraient être investis dans les dix ans qui viennent dans ces recherches qui seront pour la plus grande part rhônapines. « Supergrid » est partie prenante de l'Institut d'Excellence pour les énergies décarbonnées (IEED) installé à proximité du campus de la Doua à Villeurbanne. Côté académique et labos de recherche, il implique l'Université Claude Bernard Lyon 1, le CNRS, le labo grenoblois CREMHyG, trois laboratoires publics Ampére, l'Insa de Lyon, l'Ecole Centrale et Supelec.
Le tout est piloté par une entreprise privée, en l'occurrence Alstom Villeurbanne, qui est coordinateur. Ce chef de file est accompagné dans cette aventure industrielle, de Nexans, de RTE (Réseau de transport d'électricité), de Vettiner et de la société Novasic à Chambéry. L'enjeu est de taille. Il s'agit pour la France de rattraper son retard, par rapport, notamment aux Etats-Unis et à la Chine, sur les futurs systèmes de transport de l'énergie électrique ultra-haute tension continu et alternatif : jusqu'à 1 million de volts ! Il va falloir acheminer de grands volumes d'électricité des grands champs éoliens de l'Atlantique et de la mer du Nord, mais aussi ceux émanant des futures (et éventuelles) centrales photovoltaïques du Sahara, en direction des lieux de production, très éloignés, bien sûr. Et ce, avec le moins de déperdition possible.
Les nouvelles technologies qu'il va falloir élaborer seront à base d'électronique, de puissance. Elles mettront en œuvre des moyens de stockage flexibles (l'hydrogène, les importants moyens hydro-électrique de Norvège ?). Il s'agit de surcroît de gérer le caractère intermittent des énergies renouvelables. Le tout dans la plus grande stabilité et sécurité possible.Selon les premières projections de la puissance publique, ce projet serait susceptible de créer près de deux mille emplois en France, principalement en Rhône-Alpes. Il faut savoir qu'à terme, le marché mondial des « Supergrids » est estimé à près de 15 milliards d'euros. Henri Montés, le Monsieur Recherche de Rhône-Alpes se félicite de ce nouveau succès : « Engagée depuis longtemps dans le photovoltaïque avec Photowatt et l'Institut national de l'énergie solaire à Chambéry, les smartgrids, avec Schneider Electric à Grenoble, la Région est en train de tisser sa toile dans les systèmes de gestion de l'énergie du futur. Nous avons la chance de bénéficier d'une longueur d'avance. »
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