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Une révolution de taille dans la mémoire
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Des chercheurs de l'université de Cambridge viennent de présenter l'aboutissement de leurs recherches. Ils ont mis au point une mémoire 9 bits qui n'utilise que de 1 à 10 électrons par bit, ce qui représente un bond en avant spectaculaire en termes de vitesse et d'économie d'énergie. Le nombre d'électrons utilisés est proche des limites théoriques pour le stockage électronique. Il est en effet pratiquement 100000 fois inférieur à celui utilisé par les mémoires dynamiques actuelles. Des produits qui utiliseraient cette technologie pourraient donc bénéficier d'une vitesse accrue et d'une consommation d'énergie considérablement réduite. Mais on n'en est pas encore au stade de la commercialisation. Le dispositif mémoire est une matrice trois par trois qui tire parti d'un effet quantique, appelé phénomène de Blocage de Coulomb. Ce dernier se déroule à l'échelle nanométrique, et fait intervenir des électrons isolés qui entrent et sortent d'une petite réserve d'électrons, une boîte quantique, dans un dispositif à jonctions tunnel. Dans des conditions idéales, ce transport ne requiert quasiment aucune source d'énergie. Les cellules du dispositif sont formées d'un réseau de fils de silicium de 50 nanomètres qui ont été intégrés dans les zones de contrôle de transistors conventionnels. Il a ainsi été facile de les interfacer avec des circuits standards. Autres avantages, les effets du bruit électronique sont atténués, et le léger changement de courant plus facile à détecter. Le délai de commutation est rapide, pouvant atteindre moins de 10 nanosecondes. «Nous pensons que la possibilité d'intégration du dispositif à un CMOS standard, et de fonctionnement à de telles vitesses sont les deux éléments les plus importants», a indiqué David Williams, l'un des chercheurs. «Nous sommes en mesure pour la première fois de démontrer clairement que ces dispositifs peuvent être construits en utilisant des techniques presque standards.» «La température n'est pas un problème insurmontable», précise Williams. «Le problème principal reste de mettre au point un dispositif de plus grande taille, même si les vitesses et températures de fonctionnement sont de grande importance». Il précise que les recherches sur ce type de dispositif sont en cours depuis environ 10 ans, et qu'il en faudra probablement encore autant avant que cette technologie ne soit utilisée dans des produits commercialisés.
Zdnet : http://news.zdnet.fr/story/0,,s2091144,00.html
Université de Cambridge :
http://www-mrc.phy.cam.ac.uk/Recent_Publications/index_set.htm
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