Vivant
- Santé, Médecine et Sciences du Vivant
- Neurosciences & Sciences cognitives
Rêver améliore les performances de notre cerveau
- Tweeter
-
-
0 avis :
Rêver éveillé booste le cerveau ! C'est la conclusion d'une étude, de l'Université de Colombie-Britannique, au Canada, publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences. Selon les neurologues, l'activité dans de nombreuses régions du cerveau augmente lorsque notre esprit vagabonde.
« L'errance de l'esprit est généralement associée à des choses négatives, comme la paresse ou l'inattention », explique l'auteur principal, la professeur Kalina Christoff, du Département de psychologie. « Mais cette étude témoigne que notre cerveau est très actif quand on rêve éveillé, beaucoup plus actif que lorsque nous nous concentrons sur des tâches de routine.»
C'est grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) que les chercheurs ont pu aboutir à cette conclusion. Pour l'étude, des sujets ont été placés à l'intérieur d'un IRMf, pour effectuer une tâche de routine (appuyer sur un bouton) ou rêvasser. Les résultats suggèrent que la rêverie (qui peut occuper jusqu'à un tiers de notre temps d'éveil) est un état cognitif durant lequel les structures cérébrales dédiées à la résolution des problèmes complexes sont activées.
Les chercheurs ont en effet enregistré une activité dans le « réseau par défaut » du cerveau qui gère les taches simples dans les deux situations. En revanche, la zone cérébrale impliquée dans la gestion des tâches plus compliquées, le « réseau exécutif » était curieusement activée en parallèle lors des rêveries. « Il s'agit d'une découverte étonnante que de voir ces deux réseaux du cerveau activés en même temps », explique Kalina Christoff. « Jusqu'à présent, les scientifiques pensaient que quand l'un fonctionnait l'autre était en dormance. »
En clair, il semble que pour résoudre des problèmes compliqués, il vaut mieux laisser son esprit vagabonder. « Quand on rêve éveillé, on peut ne pas atteindre son objectif immédiat (par exemple la lecture d'un livre ou suivre les cours en classe) mais l'esprit prend le temps de régler des questions plus importantes, tels que la promotion de sa carrière ou ses relations personnelles, » conclut Kalina Christoff.
Noter cet article :
Vous serez certainement intéressé par ces articles :
Une nouvelle voie entre les neurones et les troubles cognitifs
Des scientifiques de Johns Hopkins Medicine affirment avoir déterminé comment une molécule de la surface des cellules cérébrales façonne le comportement de certains neurones. La recherche, publiée ...
SLA : découverte d'une voie clé qui déclenche la neurodégénérescence
La sclérose latérale amyotrophique (SLA), plus connue sous le nom de maladie de Charcot, se caractérise par une paralysie progressive à l’issue fatale « après 3 à 5 ans d’évolution en moyenne », ...
Dépression et déclin cognitif seraient intimement liés
C’est un mal qui touche de nombreuses personnes âgées : le déclin cognitif. « Un trouble ou déclin cognitif correspond à une altération d'une ou plusieurs fonctions cognitives, quel que soit le ...
Recommander cet article :
- Nombre de consultations : 126
- Publié dans : Neurosciences & Sciences cognitives
- Partager :