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Des résultats cliniques positifs pour un nouveau vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon
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La société liégeoise PDCline Pharma a enregistré de bons résultats cliniques en phase I/II avec son vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon. Elle va lever des fonds pour passer à l'étape suivante. Elle vient de dévoiler, lors du congrès 2024 de la Société Européenne d'Oncologie Médicale (ESMO-IO) à Genève, des résultats cliniques encourageants. Son candidat vaccin thérapeutique, destiné au traitement en première ligne du cancer du poumon métastatique "non à petites cellules" (CPNPC), le cancer du poumon le plus courant, a montré un profil de sécurité favorable et pourrait apporter un bénéfice clinique significatif, quand il est utilisé en association avec le pembrolizumab (le Keytruda de Merck), le traitement de première ligne de référence.
L'essai clinique de phase I/II de PDC*line a été réalisé dans 17 centres cliniques en France, Belgique, Allemagne, Pologne et aux Pays-Bas, sur 67 patients évaluables. Appelé PDC-lung-01, le vaccin anticancéreux, associé au pembrolizumab, a abouti à un taux de réponse objective confirmé de 55 % – atteignant l'objectif clinique prédéfini pour cet essai – et une survie sans progression améliorée de plus de 36 %. De plus, une réponse immunitaire plus élevée est corrélée de manière statistiquement significative à de meilleurs résultats cliniques démontrant le mécanisme d'action du vaccin.
« Tous les critères examinés vont dans le bon sens » s'est réjoui le CEO et cofondateur de l'entreprise, Eric Halioua. « Le fait que la safety – les effets indésirables ou l'innocuité – du vaccin soit favorable est important également. La plupart des associations de traitements ont en effet des niveaux d'effets indésirables sérieux et graves – grade 3 et plus – beaucoup plus élevés que nous. En oncologie, c'est très important, car beaucoup de patients, au bout d'un certain moment, ne supportent plus les traitements. Nous avons eu seulement 2 % d'arrêt du traitement en raison d'effets secondaires attribués à notre vaccin, contre 15 à 30 % pour d'autres associations » poursuit Eric Halioua.
Ces bons résultats cliniques vont permettre de poursuivre le développement du vaccin et de travailler au lancement, début 2026, d'une phase IIB randomisée – contre le Keytruda seul – qui devrait comprendre entre 120 et 150 patients. Les laboratoires allemand BioNTech et américain Moderna visent la commercialisation de vaccins thérapeutiques d'ici à quelques années. Les projets les plus avancés concernent le mélanome, le pancréas ou le cancer colorectal. Le positionnement de ces différents vaccins en développement n'est pas toujours identique, certains étant destinés à intervenir en première ligne, d'autres comme adjuvants pour éviter les rechutes.
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