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Renater augmente ses débits et s'ouvre aux collectivités locales
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Le réseau Renater, qui dessert les universités, les établissements scolaires et les centres de recherches scientifiques français, fournira des débits allant jusqu'à 10 Gbit/s, à partir du 1er novembre prochain. C'est l'une des principales caractéristiques de la version 4 de ce réseau public qui doit répondre aux besoins de grands projets de recherche. Créé au début des années 90, Renater (pour Réseau national de télécommunications pour la technologie, l'enseignement et la recherche) a d'abord été déployé en étoile depuis Paris, puis à partir de 2005, via un maillage régional que viendra compléter la quatrième version. Il compte actuellement trente points d'accès en régions et sept dans les départements et territoires d'outre-Mer.
Ce réseau s'appuie sur une épine dorsale fournie par Cegetel (ex-Télécom Développement) et France Télécom. De leur côté, Neuf Telecom et Level3 ont en charge son déploiement en fibre optique qui sera «dédié aux grands projets de recherche». «Nous avons voulu obtenir la meilleure technologie, au meilleur coût, dans un contexte de concurrence», souligne François Goulard, ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche. «Mais Renater n'a pas vocation à se substituer à l'offre privée de télécoms.»
Ce réseau est géré par un groupement d'intérêt public (GIP), qui compte 29 personnes, avec un budget annuel de fonctionnement de 26 millions d'euros. La version 4 de Renater nécessitera un investissement annuel de 10 millions d'euros, explique à ZDNet.fr Dany Vandromme, directeur du GIP. Il faudra également compter 4 millions d'euros pour la maintenance et le déploiement de la fibre optique nécessaire à Renater-4. A ce jour, il relie 600 sites en France et compte de nombreuses applications en télémédecine ou en enseignement à distance. C'est également l'élément clé de l'opération Grid 5000, menée par l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), en coopération avec le CNRS. Renater est, par ailleurs, connecté au réseau paneuropéen GEANT, qui interconnecte 3.500 établissements dans trente pays.
Alain Costes, président du conseil d'administration du GIP, envisage déjà d'autres partenariats : «Au-delà de notre mission confirmée autour de la recherche et de l'éducation, nous avons aussi une mission d'ouverture et de services aux collectivités territoriales, selon la demande», explique-t-il. «Il serait dommage que ces collectivités ne se servent pas de Renater, qui peut leur apporter ses compétences et ses services.»
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