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Une relation entre composition du sang et vieillissement cognitif
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Des chercheurs de la Mayo Clinic ont montré, avec l’aide de l’intelligence artificielle (IA), un lien entre l'isolement social et l’âge biologique. De nombreuses études ont montré les effets directs et indirects de l’isolement social sur la santé. Cette nouvelle recherche montre que la solitude et l’isolement constituent un facteur de mode de vie important pour la longévité en bonne santé au même titre que d’autres, comme le sommeil, l’exercice ou l’alimentation. L’analyse, menée par IA, conclut en effet que les personnes socialement isolées sont plus susceptibles de présenter les signes d’un âge biologique plus avancé que leurs homologues du même âge mieux entourés.
L’étude a cherché à préciser le rôle du contact social dans le vieillissement biologique, à partir d’un indice "des liens sociaux" et les écarts d’âge biologiques évalués par électrocardiogramme et analysés par l’IA (AI-ECG). Cette analyse a été effectuée sur les données de plus de 280.000 participants ayant reçu des soins ambulatoires entre 2019 et 2022 qui ont renseigné leurs déterminants sociaux de santé. Ce modèle dit "AI-ECG" a été développé à la Mayo Clinic pour estimer l’âge biologique, en regard de l’âge chronologique. De précédentes recherches ont montré que la prédiction de l’âge par AI-ECG permet une bonne évaluation de l’âge biologique du cœur. Un écart d’âge positif indique un vieillissement biologique accéléré, tandis qu’une valeur négative suggère un vieillissement biologique plus lent.
L’analyse révèle que les participants avec un score d’interactions sociales plus élevé ont aussi un écart d’âge AI-ECG plus faible, quels que soient le sexe et le groupe d’âge ; ce score d’interactions sociales influence de manière significative le risque de mortalité : alors qu’au cours du suivi de 2 ans, environ 5 % des participants sont décédés, les participants à faible score d’interactions sociales sont ceux qui présentent le risque de décès le plus élevé ; à nouveau, des disparités en matière de santé sont observées, les participants des groupes les plus vulnérables présentant des écarts d’âge positifs plus élevés.
L’étude met ainsi en évidence, sur un large ensemble de données, l’interaction critique entre l’isolement social, la santé et le vieillissement. L’isolement social combiné aux conditions démographiques et médicales est un facteur de mode de vie et de risque important de vieillissement.
D’ici 25 ans, le nombre de cas de démence devrait tripler. Avec le vieillissement de la population mondiale, le nombre de personnes atteintes de démence passera ainsi de 50 millions actuellement à 152 millions d’ici à 2050, estime l’Organisation mondiale de la Santé. Dans le cadre d’une récente étude, des scientifiques ont voulu mettre en évidence la relation entre la composition du sang et les risques de démence. Yvonne Nolan, professeure de neurosciences à l’University College Cork et titulaire d’un doctorat, et l’étudiant Sebastian Dohm-Hansen Allard, assurent que le cerveau pourrait commencer à évoluer à un rythme différent avec les années. Pendant certaines périodes, comme l’enfance ou la vieillesse, l’évolution est plus rapide. Et cette évolution serait notamment liée à la composition du sang. Cette modification impacterait alors l’arrivée de certaines maladies.
« Comment pouvons-nous détecter les changements sans avoir à faire passer à tout le monde un scanner cérébral coûteux ? Il s’avère que le contenu du sang peut provoquer le vieillissement du cerveau. Avec le temps, nos cellules et nos organes se détériorent lentement, et le système immunitaire peut réagir en démarrant le processus d’inflammation », ont expliqué les auteurs. Avant d’ajouter : « Des molécules inflammatoires peuvent alors se retrouver dans la circulation sanguine, se frayer un chemin jusqu’au cerveau, interférer avec son fonctionnement normal et éventuellement altérer la cognition ».
« Le vieillissement moyen pourrait avoir plus de conséquences sur la santé future de notre cerveau que nous ne le pensons », expliquent les auteurs. Avant de conclure : « Le tic-tac précipité de l’horloge pourrait être ralenti de l’extérieur du cerveau. Par exemple, l’exercice physique confère certains de ses effets bénéfiques au cerveau par l’intermédiaire de messagers véhiculés par le sang. Ceux-ci peuvent s’opposer aux effets du temps ».
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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