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Réguler la fréquence cardiaque pour contrôler les symptômes dépressifs
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Stimuler des cibles dans le cerveau module aussi la fréquence cardiaque, et la fréquence cardiaque peut être un bon marqueur des meilleurs sites de stimulation, pour lutter contre la dépression. C’est la méthode documentée ici dans la revue Nature Mental Health par cette équipe de psychiatres et de cardiologues du Brigham and Women’s Hospital (BWH, Boston). Ces travaux suggèrent que la fréquence cardiaque pourrait être un marqueur précieux pour l’utilisation personnalisée et plus efficace de la stimulation magnétique transcrânienne (TMS) contre la dépression. En particulier lorsque les scanners cérébraux ne sont pas disponibles.
L’étude évalue les données de 14 participants exempts de tout symptôme de dépression et observe que la stimulation de certaines zones du cerveau connues comme liées à la dépression, via la stimulation magnétique transcrânienne (TMS), affecte également la fréquence cardiaque, ce qui suggère qu'il serait peut-être possible de cibler ces zones cérébrales sans cibler le cerveau !
L’auteur principal, le Docteur Shan Siddiqi, du Service de psychiatrie du BWH explique la démarche : « notre objectif était de comprendre comment exploiter plus efficacement le traitement TMS, d’identifier aussi le bon dosage, pour ralentir de manière sélective la fréquence cardiaque de manière à stimuler le cerveau ».
Le couplage cœur-cerveau est donc au cœur de ces travaux : l’examen des IRM fonctionnelles des 14 participants a permis aux chercheurs d’identifier des points dans le cerveau pouvant être considérés comme des cibles optimales pour la dépression. Pour chaque participant, 10 points dans le cerveau ont été déterminés comme à la fois optimaux ("zones connectées") et non optimaux pour le traitement de la dépression. Les chercheurs ont ensuite regardé ce qui se passait au niveau de la fréquence cardiaque lorsqu’ils stimulaient chaque point.
L’expérience révèle que mesurer simplement la fréquence cardiaque pendant la stimulation cérébrale permet d’évaluer "la connexion" entre un point de stimulation cérébrale et l’efficacité thérapeutique contre la dépression. A partir de là, il devient possible de personnaliser la thérapie TMS pour le traitement de la dépression, en choisissant un point de traitement personnalisé sur le cerveau, tout en se passant de l’IRM le cas échéant.
Article rédigé par Georges Simmonds pour RT Flash
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- Publié dans : Biologie & Biochimie
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