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La régulation du sommeil se programme dans les premières années de la vie
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Une équipe de chercheurs de l'Inserm dirigée par Joëlle Adrien (Unité Inserm 677 "Neuropsychopharmacologie") a mis en lumière le rôle crucial des premières années de la vie dans la régulation du sommeil. Cette période serait effectivement essentielle au bon fonctionnement d'un système cérébral mettant en jeu la sérotonine. Les antidépresseurs les plus utilisés actuellement sont des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), un neurotransmetteur présent dans le cerveau. Chez les personnes dépressives, l'efficacité de ce traitement repose sur sa capacité à protéger le cerveau du manque de sérotonine en augmentant artificiellement son taux dans la synapse.
Il est avéré que les dysfonctionnements du système sérotoninergique entraînent des troubles du sommeil et certains troubles du comportement. Pour mieux en comprendre les mécanismes, les chercheurs ont étudié l'impact pendant les premières années de la vie des altérations du système sérotoninergique sur la qualité du sommeil et les éventuels troubles dépressifs associés.
Chez la souris, le traitement du tout jeune animal avec un antidépresseur pendant quinze jours, peu après sa naissance, induit plus tard des troubles du sommeil qui persistent pendant toute la vie. Ils se traduisent par un sommeil fragmenté, instable, et peu récupérateur et s'apparentent aux troubles observés dans des modèles de dépression.
En revanche, ces effets néfastes ne sont plus observés lorsque ces expériences sont menées après la puberté. "Ces travaux nous laissent fortement penser que les trois premières semaines de la vie, chez la souris, constituent une période critique pendant laquelle s'installe et se consolide l'impact du système sérotoninergique sur l'équilibre du sommeil et des comportements émotionnels.
Une fois que ce système est mis en place, il semble que l'on ne puisse plus agir sur cet équilibre de façon persistante" précise Joëlle Adrien, neurobiologiste et directrice de recherche à l'Inserm. Cette étude, combinée à de précédents travaux réalisés par l'équipe de Joëlle Adrien, montre qu'il est donc possible d'altérer durablement ou de rétablir définitivement le sommeil et le comportement par un traitement avec des composés qui modifient la neurotransmission sérotoninergique pendant le développement.
Les acides gras trans favoriseraient le risque de cancer du sein
D'après une étude conduite par l'Inserm en France, les taux élevés de graisses hydrogénées ou acides gras trans dans le sang contribueraient à un risque accru de cancer du sein invasif. Le cancer du sein reste le type de cancer le plus fréquent chez les femmes aux Etats-Unis.
Les recherches en cours de l'Inserm ont étudié l'effet du régime alimentaire sur le risque de développer un cancer du sein. De nombreuses études réalisées sur des animaux ainsi que des études d'observation réalisées sur les humains ont déjà suggéré qu'un régime alimentaire gras pouvait contribuer au risque de développer un cancer du sein chez les femmes ménopausées. Cependant, les études concernant les régimes alimentaires peu chargés en graisses n'ont pas montré une réduction du risque de cancer du sein.
Les acides gras trans ont été développés dans les années 1900 et sont ajoutés à la nourriture pour allonger leur durée de vie. Un exemple fréquent d'acide gras trans est le Crisco, une graisse végétale qui a été développée pour la première fois en 1911. Des études précédentes ont montré que la consommation d'acides gras trans pouvait faire augmenter « les taux de mauvais cholestérol », qui peuvent conduire à un risque accru de cardiopathie coronarienne
Dans l'étude actuelle, les chercheurs ont évalué l'association entre la consommation quotidienne de graisses et le risque de cancer du sein chez 19934 femmes européennes. Chaque femme donnait un échantillon de sang et remplissait un questionnaire concernant son histoire alimentaire. Au cours d'un suivi de sept ans en moyenne, 363 femmes ont été diagnostiquées avec un cancer du sein invasif. D'autres femmes d'âge similaire, étant aussi ménopausées, et ayant des résultats sanguins similaires, et qui n'ont pas développé de cancer du sein, ont été comparées à ces femmes qui ont développé la maladie.
Les résultats de l'étude révèlent que les taux élevés d'acides gras trans présents dans le sang était associés à un risque accru de cancer du sein, surtout chez les patientes ayant un taux très élevé d'acides gras trans. Cependant, d'autres formes de graisses, telles que les graisses non saturées, ne semblaient pas contribuer au risque de cancer du sein. Les chercheurs ont conclu qu'un risque accru de cancer du sein était associé aux taux élevés d'acides gras trans, qui peuvent indiquer une grande consommation d'aliments traités industriellement.
Comment agit l'arsenic pour guérir la leucémie
L'arsenic est un traitement remarquablement efficace d'une forme rare de leucémie. Les chercheurs d'une unité CNRS / Université Paris Diderot, située à l'Institut Universitaire d'Hématologie au sein de l'Hôpital Saint Louis, ont mis en évidence le mécanisme d'action de l'arsenic dans le traitement de ce type de leucémie. L'arsenic est un poison utilisé en médecine depuis plus de 3000 ans.
Il est maintenant régulièrement utilisé dans le traitement de la leucémie aiguë promyélocytaire. Le développement de ce type de leucémie se caractérise par la fusion des protéines PML et RARA. La protéine de fusion PML/RARA suffit à rendre les cellules leucémiques. Dans un premier temps, l'équipe du Professeur Hugues de Thé avait montré que l'arsenic provoque la fixation SUMO, un peptide régulant les interactions entre protéines, à PML/RARA. Mais la voie de dégradation de ce complexe demeurait inconnue, car SUMO s'oppose en général à la dégradation. Une nouvelle enzyme, RNF4, impliquée dans ce mécanisme, vient d'être identifiée par ces chercheurs.
Cette enzyme a un rôle clef dans la reconnaissance et la dégradation des formes de PML/RARA modifiées par l'arsenic (PML/RARA-SUMO). Les travaux de l'équipe française, comme ceux d'une équipe anglaise co-publiés dans la même revue, montrent que RNF4 se lie à PML-SUMO ou PML/RARA-SUMO. Elle fixe alors sur ce complexe un autre peptide, l'ubiquitine, connu pour induire la dégradation des protéines auxquelles il est conjugué. L'ubiquitine provoque ensuite la modification de la protéine PML/RARA-SUMO.
USA : vers un nouveau vaccin plus efficace contre la grippe aviaire
Un nouveau vaccin contre la grippe aviaire mis au point par des chercheurs américains pourrait fournir une protection plus efficace et plus durable et serait plus facile à produire que les vaccins existants, selon une étude publiée dans The Journal of infectious diseases. Ce vaccin a permis de protéger des souris de la grippe aviaire pendant plus d'un an et les chercheurs espèrent que des résultats similaires puissent être obtenus avec des humains. Il a aussi fourni une protection plus grande en cas de mutations du virus, indique l'étude. "Nous voulons avoir un vaccin qui puisse être stocké à l'avance et ayant le potentiel de protéger pour une certaine période, jusqu'à ce que nous changions de vaccin pour l'adapter à la dernière forme de grippe aviaire", affirme l'auteur de l'étude, Suresh Mittal, de Purdue University.
"La combinaison de gènes de la grippe qui ont été utilisés pour produire le vaccin devrait permettre d'y parvenir", a ajouté le chercheur. M. Mittal et ses collègues ont utilisé une version modifiée d'un banal virus du rhume (adenovirus) comme vecteur servant à transporter des gènes de deux types de virus mortels H5N1 de la grippe aviaire. Cela présente plusieurs avantages : l'adenovirus étant rendu incapable de se multiplier, le vaccin devrait être bien supporté.
D'autre part, il est fabriqué sans recourir à des oeufs, dont la production risque de se raréfier pendant les épidémies de grippe aviaire. En outre, le vaccin devrait être moins cher et plus rapide à produire, assure Suresh Mittal. Le vaccin contient aussi des molécules stimulant le système de défense immunitaire, ce qui permet d'utiliser des doses moins élevées.
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- Publié dans : Médecine
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