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Un régime riche en graisses augmente le risque de cancer du sein
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Un régime alimentaire riche en graisses, et surtout en graisses saturées, peut multiplier par deux le risque de développer un cancer du sein chez la femme, avance une étude scientifique britannique qui confirme ce que les médecins soupçonnaient depuis longtemps sans avoir pu le prouver. La théorie d'un lien entre la consommation de graisses saturées - contenues dans les produits d'origines animales comme les produits laitiers ou la viande - et l'apparition d'un cancer du sein existe depuis les années 1970, sans que les scientifiques n'aient jamais pu la confirmer clairement. Mais l'étude réalisée par des chercheurs de l'université de Cambridge en Angleterre et publiée cette semaine par la revue médicale britannique "The Lancet" a employé une méthode plus efficace pour comprendre le rôle du régime alimentaire, observe le Dr Clio Riboli, qui dirige la division nutrition et cancer de l'Agence internationale de recherche sur le cancer des Nations unies. Les chercheurs ont en effet demandé à 13.070 femmes de remplir un agenda dans lequel elles devaient reporter tout ce qu'elles avaient mangé en une semaine, en plus du questionnaire sur leurs habitudes alimentaires. Cet agenda, plus précis que le questionnaire, a permis de mettre en valeur l'importance des graisses saturées dans l'apparition du cancer, alors que le questionnaire de fréquence alimentaire n'a pas révélé de résultats probants, à l'instar des recherches précédentes. Sur les 13.070 femmes interrogées par les chercheurs entre 1993 et 1997, 840 cas ont été retenus, dont 168 ont effectivement développé un cancer du sein, les autres étant bien portantes. Les chercheurs les ont réparties dans cinq groupes, selon la quantité de graisse ingérée chaque jour, et ont noté que les femmes consommant le plus de gras saturé étaient également celles qui étaient le plus susceptibles de développer la maladie. Parmi les 170 femmes du groupe de celles qui avaient le régime le moins gras, 24 avaient contracté un cancer (14 %), contre 35 sur les 170 qui en consommaient le plus (20 %). Une fois isolés les facteurs prédisposant au cancer comme le poids ou les calories consommées, les scientifiques ont calculé que le risque de développer un cancer était deux fois plus important pour les femmes qui consomment beaucoup de graisses saturées que pour celles qui en consomment le moins. Le cancer du sein est la maladie mortelle la plus fréquente chez les femmes des pays développés, qui ont entre 8 et 11 % de risques de contracter cette maladie au cours de leur vie.
Lancet :
http://www.thelancet.com/journal/vol362/iss9379/full/llan.362.9379.talking_points.26550.1
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- Publié dans : Médecine
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